La crise va être « le terreau dont s'est nourri ce mouvement pour prendre le pouvoir » pour reprendre Bairoch. Les exemples les plus révélateurs sont sans aucun doute l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste (déjà installée avant la crise mais dont le totalitarisme va encore se renforcer) et le Japon impérialiste. Cette crise, donc un retournement brusque de la prospérité selon Juglar survient à partir du jeudi 24 octobre 1929, fréquemment surnommé le « jeudi noir » (ou « Black Thursday ») moment où les cours de la bourse s'effondrent à Wall Street. Cette crise connaitra une diffusion rapide qui bien évidemment touchera les pays que nous venons d'évoquer. (...)
[...] Quelles similitudes ou différences peut on observer dans ces politiques ? Ces politiques ont-elles vraiment été efficaces ? Dans quelle mesure peut-on dire que, si les politiques économiques de ces pays leur ont permis de sortir de la crise, elles ont aussi préparé la guerre ? Il nous faut tout d'abord voir quel a été l'impact de la crise sur ces pays. Puis leur réponse à la crise, et enfin dans une dernière partie, les effets et les limites des politiques économiques menées. [...]
[...] Ainsi, elles passent pour l'Allemagne de moins de en 1929-1932 à près de 30% en 1938 (précisément et l'effectif de son armée passe de à hommes. Pour cette période, les dépenses militaires de l'Italie sont multipliées par 2,5 (passant de 3,7 à du PNB) et celle du Japon quasiment par 4 (passant de 2,5 à du PNB). En revanche l'augmentation des effectifs militaires de ces Etats est moins marquée. On a donc bien une économie de guerre justifiée par la politique coloniale, et même pour l'Allemagne, en prévision du conflit qui verrait l'Allemagne dominer l'Europe. [...]
[...] On prend ici le mot fascisme dans son sens large (tout mouvement politique s'appuyant sur un pouvoir fort, prônant un État sécuritaire). La crise va être le terreau dont s'est nourri ce mouvement pour prendre le pouvoir pour reprendre Bairoch. Les exemples les plus révélateurs sont sans aucun doute l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste (déjà installée avant la crise mais dont le totalitarisme va encore se renforcer) et le Japon impérialiste. Cette crise, donc un retournement brusque de la prospérité selon Juglar survient à partir du jeudi 24 octobre 1929, fréquemment surnommé le jeudi noir (ou Black Thursday moment où les cours de la bourse s'effondrent à Wall Street. [...]
[...] La répression est terrible dans ces Etats et la propagande bat son plein, visant à abrutir la population. On a en parallèle une baisse des salaires réels de la population donc une perte de pouvoir d'achat. De nombreux droits sont suspendus, et surtout la discrimination raciale est omniprésente notamment en Allemagne : lois de Nuremberg en 1933 (lois antisémites). On a toujours une société inégalitaire avec de grandes disparités de revenus. Une limite, celle-ci ne touchant pas au social est le déficit budgétaire de ces Etats qui atteint des sommets et peut être néfaste. [...]
[...] Le dirigisme étatique est croissant et présent dans toutes ces dictatures. Première illustration de ce dirigisme : le poids des dépenses publiques augmente considérablement et leur pourcentage par rapport aux PIB passent de 1936 à 1938 de 11 à 28% pour l'Allemagne (conséquence du deuxième plan) et est du même ordre de grandeur au Japon ; cela se fait bien sûr aux dépens d'autres biens. Ce dirigisme caractérisé par un interventionnisme de l'Etat à la fois dans l'économie et la société est une caractéristique marquée étant donné que nous sommes dans un régime totalitaire. [...]
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