Le terme Tiers Monde apparait le 14 août 1952 dans un article de France Observateur, par SAUVY. L'auteur termine son article de la manière suivante : "car enfin, ce tiers monde ignoré, exploité méprisé comme le tiers état veut lui aussi être quelque chose". Il fait ainsi allusion à l'abbé SIEYES qui au début de la Révolution française avait publié un petit livre sur le tiers état, qui dans l'ordre politique n'était rien, mais qui aspirait à recevoir un pouvoir et une importance égale à son importance économique et sociale (...)
[...] Dans le Tiers Monde, celle-ci est de 3 ans. Mais certains pays du Tiers Monde, émergeants, ont des résultats semblables. La Corée du Sud a par exemple une moyenne de 9,8 années. En même temps, le Tiers Monde n'a plus tout à fait le monopole de l'illettrisme. Non pas car ils n'ont pas appris à lire et à écrire, mais car le manque de pratique fait tomber dans l'analphabétisme fonctionnel. On pratique plus du tout depuis l'école que la technique de la lecture mobilise tellement l'attention que le lecteur ne comprend pas ce qu'il lit. [...]
[...] Il y a un contenu idéologique dans la notion de Tiers Monde. C'est aussi une vision du sous développement largement lié à la colonisation et au capitalisme. Les conditions internationales favorisent d'abord la décolonisation, mais aussi la prise en considération de ces pays par les grands blocs. La Guerre Froide fait de ces pays nouvellement crées des enjeux stratégiques. Jamais l'aide n'a-t-elle été aussi importante. Parfois même, à l'intérieur même des camps, avec la Chine et l'URSS en concurrence pour le contrôle de l'Afrique. [...]
[...] Qu'il y ait des milieux favorables, nous le savons. Mais les milieux défavorables ne sont pas le monopole du Tiers Monde. La mise en place de technique adaptées a souvent un effet qui renverse totalement les éléments de départ. Dans le bassin Parisien, les terres qui donnent aujourd'hui les meilleurs récoltes du monde, étaient considérées comme inutiles, car étant trop lourdes. La notion d'une sorte de fatalité naturelle, d'un déterminisme physique du sous développement est le plus souvent irréel et inacceptable. [...]
[...] Deux types de stratégie. D'un coté les pays sous influence socialiste, qui voient en le commerce une sorte de piège, et adoptent la stratégie plutôt stalinienne. Autocentrés, on s'enferme et on développe l'industrie lourde, comme Staline. D'autres, moins méfiants vis-à-vis du marché mondial, on développés les stratégies ISI→IPE. On commence d'abord par fabriquer soi même des produits que l'on importe, et on ne les importe plus. Mais il faut ensuite passer à des stratégies d'industrialisation par promotion des exportations. La Corée du Sud commence à produire des trucs comme des vêtements, on arrête de les importer, et après on fabrique des transistors qu'on vend dans le monde. [...]
[...] Celle-ci ne va donc pas investir, sachant que sa terre va être enlevée. Le statut de la femme est aussi un critère du sous développement. N'est ce pas la femme qui soigne, qui éduque ? On a mesuré que parmi les femmes analphabètes du Tiers monde, le taux de fécondité est double de celui des femmes sachant lire et écrire. Les Structures d'Encadrement Sociopolitiques La Fragilité de l'État du Tiers Monde En effet, l'état est un outil indispensable au développement. [...]
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