« Nous parlons volontiers des deux mondes en présence, de leur guerre possible, de leur coexistence, etc. oubliant trop souvent qu'il en existe un troisième, le plus important […] C'est l'ensemble de ceux que l'on appelle […] les pays sous-développés […]. Ce Tiers Monde ignoré, exploité, méprisé […] veut, lui aussi, être quelque chose. Le terme “tiers-monde” fut utilisé pour la première fois en 1952 par l'économiste français Alfred Sauvy. Il l'employa en ces termes pour faire référence à l'ensemble des pays n'appartenant ni au bloc occidental, ni au bloc communiste. Ainsi, l'expression tiers-monde semble liée à la volonté de s'affirmer de manières unies et indépendantes des deux blocs. Mais de quel tiers-monde parle-t-on ? Quels sont donc les critères qui réunissent ces pays ? Est-ce des liens économiques ? L'ensemble des pays-sous-développés. Des liens sociaux regroupant les jeunes nations voulant rattraper leur retard, théâtre de mutations rapides et profondes ? Des liens idéologiques, l'ensemble des nations ayant eu la même idéologie à défendre au cours de l'histoire ? S'il est clair qu'il n'existe pas de définition du tiers-monde dans l'absolu, et que la définition variera en fonction des critères que l'auteur qui émet la définition voudra mettre en avant, il conviendra, tout au long de cette exposé de se concentrer sur le tiers-monde idéologique, sans pour autant émettre les facteurs sociaux et économiques. Nous entendrons par tiers-monde idéologique l'ensemble des pays s'étant regroupés en 1955 à Bandung pour proclamer le mouvement des non-alignés et s'imposer comme acteur face aux deux grandes puissances que furent les États-Unis et l'URSS. Mais quelle est donc la portée de cette idéologie ? Fut-elle ancrée dans la réalité, ou contraire seulement un mythe, ce que Marcel merle appelle “une sorte de nébuleuse où gravitent des thèmes unis par leur charge affective plutôt que par leur cohérence logique” et dont le Tiers-monde puisa sa singularité.
Dans quelle mesure, le terme “Tiers-Monde” est pertinent pour rendre compte des liens reliant les différents pays placé sous cette appellation au cours du XXe siècle ?
[...] C'est une dynamique que l'on retrouve dans l'ensemble des pays anciennement colonisés. L'image joua également un rôle important dans la glorification des luttes et des revendications des peuples opprimés. La bataille d'Alger sorti en 1966 par Yacef Saadi et primé au Festival de Venise la même année. Ce film fut initialement interdit en France jusqu'en 2004. De même, le film l'heure des brasiers de l'Argentin Fernando Solanas sorti en 1968 marque une violente critique contre les injustices dont furent victimes les peuples d'Amérique latine. [...]
[...] On insiste sur une future coopération dans plusieurs domaines comme l'économique qui se fera "sur la base d'intérêts mutuels et du respect de la souveraineté nationale. Le contexte étant imprégné de difficultés économiques il y a une volonté d'entraide pour éviter au maximum l'ingérence étrangère. La déclaration finale de cette conférence établit que "le colonialisme dans toutes ses manifestations, est un mal auquel il doit être mis fin rapidement" et que "la question des peuples soumis à l'assujettissement à l'étranger, à sa domination et à son exploitation, constitue une négation des droits fondamentaux de l'homme, est contraire à la charte des Nations unies et empêche de favoriser la paix et la coopération-mondiale" Elle énonce les principes d'une politique commune se basant sur les déclarations de l'ONU, affirme le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, condamne toutes les pratiques colonialistes et insiste sur Cette conférence est d'autant plus importante qu'elle institue le concept de non-alignement sous l'influence du Marechal Tito, du premier Ministres Nehru et des présidents Nasser et Soekarno qui est décliné en cinq points lors de la conférence de Belgrade en 1961 Fournir un soutien total aux mouvements de libération nationale Mener une politique indépendante fondée sur la coexistence pacifique ou lui étant favorable Refuser d'adhérer à une alliance militaire collective née des conflits entre Grands Rejeter toute alliance bilatérale avec une Grande puissance Ne pas accepter, de plein gré, l'établissement sur son territoire, de bases militaires étrangères. [...]
[...] La dichotomie entre URSS, États-Unis et Tiers-Monde perdus au cours du temps de sa pertinence. Surtout, la fin de l'URSS en 1991 laissait un vide dans la lecture des relations internationales, enlevant, par la même occasion, la raison d'être du Tiers-Monde qui s'était organisé en réaction à l'impérialisme grandissant des deux blocs durant la Guerre Froide. Bibliographie: P. Milza, S. Berstein, Histoire du XXe siècle, 1945- le monde entre guerre et paix, Paris, Hatier J.B Burban, F. Cooper, Empires, de la Chine ancienne à nos jours, Paris, Payot P. [...]
[...] ] C'est l'ensemble de ceux que l'on appelle [ . ] les pays sous-développés [ . Ce Tiers Monde ignoré, exploité, méprisé [ . ] veut, lui aussi, être quelque chose. Le terme "tiers-monde" fut utilisé pour la première fois en 1952 par l'économiste français Alfred Sauvy. Il l'employa en ces termes pour faire référence à l'ensemble des pays n'appartenant ni au bloc occidental, ni au bloc communiste. Ainsi, l'expression tiers-monde semble liée à la volonté de s'affirmer de manières unies et indépendantes des deux blocs. [...]
[...] L'Algérie en est un bon exemple: il y un afflux de nombreux combattants étrangers durant la guerre d'indépendance. Tout d'abord avec le royaume du Maroc et la république de Tunisie ce qui amènera à la France à mettre en place les fameuses lignes morice et ligne challe, consistant à remplir les frontières de mines pour éviter ce flux de combattants et d'armes. Mais un des soutiens important de l'Algérie fut l'Egypte de Nasser, Ce dernier prônait une politique ouverte de panarabisme voulant réunir le monde arabe. [...]
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