Défini par l'ONU comme étant « toute action […] qui a pour intention de causer la mort ou de graves blessures corporelles à des civils ou à des non-combattants, lorsque le but d'un tel acte est, de par sa nature ou son contexte, d'intimider une population, ou de forcer un gouvernement ou une organisation internationale à prendre une quelconque mesure ou à s'en abstenir » , le terrorisme n'a jamais autant fait parler de lui que depuis les attentats du onze septembre 2001. Pourtant, le terrorisme n'est pas né avec les attaques du World Trade Center. En effet, son histoire, sa naissance remontent à des temps plus anciens. Le terrorisme a sévi sur toute la planète, à différentes époques. Ce serait le choc émotionnel, psychologique et symbolique, qui aurait fait du 11 septembre la date d'un attentat représentant la naissance d'une nouvelle menace : le terrorisme international.
Des pays ayant connu le terrorisme, l'Algérie fut sans doute l'un des plus meurtris. En effet, la ‘République algérienne démocratique et populaire' a connu une vague de terrorisme sans précédent dans son histoire. Ce que le pouvoir nomme la ‘Tragédie nationale ' aurait coûté la vie à plus de cent mille victimes, dont une écrasante majorité de civils.
[...] Cette situation post-boumediéniste ne va donc pas amener le terrorisme mais l'intégrisme. On en arrive donc à dire que le terrorisme a été une méthode de lutte contre le pouvoir algérien qui s'explique dans un contexte politique donné (l'arrêt du processus électoral de 1991) et qui est défini dans un champ d'action précis (renverser l'Etat). Dans la seconde partie, nous avons traité de la méthode de lutte du pouvoir algérien et de la question du terrorisme d'Etat. Nous pouvons en conclure que les méthodes utilisées sont celles de guerre moderne', méthodes créées par des théoriciens français lors de la Bataille d'Alger. [...]
[...] Le socialisme n'avait rien donné[32], on voulait faire table rase du passé. Des partis légalisés, le Front Islamique du Salut (FIS) était de loin le plus soutenu. Et les résultats sont là pour le prouver[33]. Avec l'émergence du FIS, nous pouvons désormais entamer notre deuxième partie. Deuxième partie : La lutte antiterroriste du pouvoir algérien Chapitre I : Des urnes au maquis 1. Arrêt du processus électoral de janvier 1992. Des victoires électorales du FIS, celle du premier tour des législatives de décembre 1991 est de loin la plus importante et la plus surprenante. [...]
[...] Les premières mesures prises furent toutes basées sur la répression. Rafles, détentions, arrestations arbitraires, des dizaines de milliers de personnes furent arrêtés, sans inculpation ni jugement, souvent ce n'étaient que de simples sympathisants et n'avaient aucun lien direct avec le FIS. Des camps de détention dans le Sahara ont spécialement été préparés pour les accueillir. En dépit des flagrantes violations des droits de l'homme, le régime algérien justifiait ses actions en arguant la ‘sauvegarde de la démocratie'[37]. Dès 1993, la branche armée du FIS, l'Armée islamique du salut (AIS) prenait le maquis et débutait sa guerre à l'Etat. [...]
[...] Dans un langage théâtral, l'Etat aurait joué le rôle de metteur en scène : Il est responsable de la réussite de la représentation[63] Selon l'opposition politique basée à l'étranger, tel le Mouvement Rachad, la logique poursuivie par les généraux ‘éradicateurs' était de faire perdurer la violence pour mieux asseoir leur pouvoir. Pour ce qui est de l'avis d'Amnesty International, cette organisation considère que nous sommes parfaitement dans une situation où l'Etat massacre sa population pour se maintenir au pouvoir, il y'eut donc bien terrorisme d'Etat. Conclusion Dans le cadre de ce travail, nous avons voulu traiter de deux questions distinctes. La première concernait les origines du terrorisme en Algérie. Nous avons essayé de chercher les origines historiques de ce qui a provoqué l'explosion de violence dans le pays. [...]
[...] Différents groupes se réclamaient du GIA, parfois ils n'avaient aucun lien entre eux. Déclaration du Président d'Amnesty International France. La thèse de certains massacres que le pouvoir aurait, de près ou de loin, commandités est soutenue par la très grande majorité des opposants algériens vivant à l'étranger. Porter une telle accusation envers le pouvoir coûterait de la prison ferme pour un citoyen algérien. Amnesty International, op. cit., page 71. Voir Annexes. Selon Algeria Watch Allemagne. http://www.cedies.public.lu/etudes_et_metiers/metiers/Metteur_en_scene/index .html HADAD, Samy, Algérie. Autopsie d'une crise, Paris, L'Harmattan page 20. Né en 1937 à Oujda. [...]
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