La Terreur est décrétée en France le 5 septembre 1793, en réponse à un état de crise qui dure ; elle constitue la seule solution trouvée pour garantir les acquis révolutionnaires et ceux de toute la jeune République. La Convention fait ensuite le choix d'un Gouvernement révolutionnaire. Dès lors, la Terreur apparaît comme l'organisation systématique de la répression des adversaires intérieurs et des traîtres de la République française (...)
[...] Il s'agissait de donner des bases nouvelles à la nation, pour construire un homme nouveau (comme Robespierre défendait l'idée de l'Etre Suprême). Cependant cette Terreur légitimée sape les fondements de la Révolution et de la République. Cette violence permanente est-elle le fruit de la Révolution ? Le but de cette violence d'Etat n'était-il pas de faire peur ? Enfin, si cette période a été particulièrement sanglante, elle a aussi permis des avancées sociales, avec par exemple l'abolition de l'esclavage et les décrets de Ventôse. [...]
[...] L'armée révolutionnaire et les représentants en mission ont aussi beaucoup d'influence en province. Les cibles de la Terreur sont bien sûr les traîtres à la nation ou ceux qui sont suspects de l'être. Cette classe regroupe donc les prêtres réfractaires et les émigrés, et avant tout les contre- révolutionnaires. On y trouve aussi les fédéralistes, les Vendéens et les monarchistes. Les suspects peuvent également être des opposants politiques, comme des Girondins, Bailly ou Barnave par exemple, exécutés en 1793 ; ou encore des Feuillants et des Brissotins. [...]
[...] Ni avocat, ni témoin ni preuves ne sont nécessaires désormais à un jugement. On voit donc que le but de la Terreur ici s'éloigne de plus en plus de la protection des acquis révolutionnaires. La fin d'une période mouvementée et la redéfinition des buts de la Révolution La période correspond en effet à la fin d'une certaine conception de l'homme. Robespierre est alors le chef de file de la Terreur. Des menaces de mort pèsent sur les membres de la Convention. [...]
[...] Enfin, des mesures politiques sont prises, qui annoncent déjà la Terreur. Pour cela, les Montagnards s'appuient sur des activistes qu'il faut canaliser : les Sans-Culottes. En mars 1793 sont adoptés le Tribunal Révolutionnaire, les Comités de Surveillance et voté le délit d'émigration. Une dictature des comités est ainsi progressivement mise en place. Saint-Just, thermidorien, justifie même la Terreur par la “force des choses”, le jeu des circonstances : la Terreur devient dès lors un instrument nécessaire à la France. Les instruments de la Terreur et l'accélération d'une répression organisée et institutionnalisée Danton justifie en effet la Terreur en ces termes : Soyons terribles pour empêcher le peuple de l'être C'est donc la pouvoir qui prend en charge la répression, et pour cela il renouvelle avant tout la structure administrative et judiciaire. [...]
[...] Le Gouvernement de la Vertu devient dès lors celui de la crainte. Le 9 thermidor est la dernière vague sanglante contre les robespierristes, et aboutit à la mise en place de la Convention thermidorienne, plus modérée. Demeure cependant l'obsession du complot contre la République, et le Tribunal révolutionnaire jusqu'en 1795. La Loi de Prairial est cependant abolie, on effectue diverses libérations, et on proclame la fin des comités. C'est la fin de la majorité jacobine, et donc la fermeture de leurs clubs et la réintégration politique des Girondins. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture