Les troubles ont des origines complexes. Aux facteurs permanents de malaise –insuffisance alimentaire, lent déclin de la condition paysanne, le poids de la bureaucratie, famines dans l'ensemble du pays- s'ajoutent les problèmes causés par la pénétration étrangère et le prix de la défaite militaire, les impôts accrus qui frappent les pauvres, particulièrement au sud du Yangzi.
Nous allons voir comment ces soulèvements naissent, se développent, et finalement disparaissent en parlant dans un premier temps de la rébellion des Taïping (I), puis des autres soulèvements qui apparaissent, en faisant le lien entre leurs actions (II)...
[...] Mais lorsque le gouvernement central écartera la plus grande menace en mettant fin à la rébellion des Taïping en 1864, il lance contre les Nian une série de grandes offensives auxquelles ces derniers résistent très difficilement. Ils sont à leur apogée après la contre-offensive victorieuse en 1865. En 1866, il existe deux grandes zones d'insurrection. Celle au Shaanxi est en liaison avec les soulèvements des musulmans qui se sont déclarés trois ans auparavant. En 1867, ils marchent sur Pékin. Mais le commandant en chef des armées de répression Zeng Guofan cède sa place à Li Hongzhang, qui viendra à bout de la rébellion la même année. [...]
[...] L'agitation reprend dans les provinces du Gansu et du Shenxi en 1862 à la faveur de la guerre des Taïping et d'une de leur offensive vers le Shenxi. Ils ne seront cette fois-ci réprimés qu'en 1873. Parallèlement, une autre communauté musulmane s'est révoltée : les insurgés du Gansu, soutenus par les Turcs de Yakoub-beg, et qui ne succombèrent qu'à la fin de l'année 1877. BIBLIOGRAPHIE N. PIRONAVO-WANG, L'Asie orientale de 1840 à nos jours, Editions Fernand Nathan, Paris J. GERNET, Le monde chinois, Armand Colin/HER, Paris R. GROUSSET, Histoire de la Chine, Arthème Fayard, Paris (nouvelle édition de 1994) J. [...]
[...] Le mouvement était né dans la province du Guanxi, et gagna rapidement les provinces du Guangdong, du Moyen et du bas Yangzi, où on connaît des troubles permanents depuis 1830. Tout ceci découle de la misère et de l'injustice, et le travail souterrain qu'avaient accompli les membres des sociétés secrètes. Hong Xiuquan et les adorateurs de Dieu Ce cera un certain dénommé Hong Xiuquan qui deviendra le chef du grand Empire rebelle, des Taïping. Il est issu de la minorité méprisée des Hakka, anciens immigrants. Il vient d'une famille pauvre, mais reçoit cependant une éducation classique. [...]
[...] Il y a des régions, où plus de 90% de la population chinoise vit de l'agriculture (il existe une Chine du riz et une Chine du blé), et dans l'ensemble, ce sont les paysans qui souffriront le plus de cette ouverture. L'emploi de l'opium et les sorties monétaires ne vont qu'aggraver une situation déjà désastreuse. Cependant, les dépenses de l'Etat s'accroissent, et les impôts devenus insupportables s'alourdissent constamment. Beaucoup de paysans resteront certes passifs, et mourront en silence, mais certains d'entre eux se joindront aux bandits ou se rallieront aux chefs rebelles qui cherchent à détruire le régime, ceci donnant naissance à une incroyable série de rébellions dans l'entité du pays. Les troubles ont donc des origines complexes. [...]
[...] Le nom Taiping a des origines historiques : au II. Siècle, les Turban jaunes avaient créé une société hiérarchisée et théocratique qui portait le nom de Grande Paix (Taïping), nom repris par les adorateurs de Dieu et qu'évoque le nouveau terme de Royaume du Ciel (Tianguo). Succès et répression de la rébellion En 1851, Hong Xiuquan se proclame Roi du Royaume du Ciel et de la Grande Paix. Il a à ses côtés de très bons organisateurs, des stratèges de génie, et des généraux de talent exceptionnel. [...]
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