La naissance de la conscience nationale ukrainienne suit parfaitement la logique de la naissance des nations et des mouvements de nationalités en Europe en XIXe siècle. La cause ukrainienne possède plusieurs points communs avec ces tendances en Europe, comme une importance majeure des intellectuels, la présence des masses paysannes et l'appartenance aux Empires multinationaux. Pourtant de propres caractéristiques peuvent être révélées, surtout la discontinuité de son histoire nationale. C'est surtout grâce aux cercles éclairés dans les villes où se forment les premières réflexions sur l'identité ukrainienne avec une base indiscutable de cette construction : la langue ukrainienne.
Taras Sevcenko, poète, peintre et révolutionnaire ukrainien, est une figure emblématique de la lutte nationale ukrainienne. Né en 1814 en Moréntsy, un village près de Kiev et devenu orphelin en 1825, il passe une jeunesse difficile en tant que serf. Le 5 mai 1838, Taras Sevcenko obtient sa libération et peut pleinement s'investir dans la lutte pour la construction de l'identité nationale à travers ses œuvres et ses activités politiques.
On peut alors se demander si l'apport de Sevcenko est décisif dans la lutte pour l'indépendance ukrainienne.
[...] Sevcenko dans ses ouvrages évoque Présence physiquement les terres ukrainiennes, le Dniepr qui pour lui représente une métaphore de la vie ukrainienne. Il évoque les détails du paysage, des villes et des villages pour réveiller des sentiments auprès de peuple. On montre de nouveau les traditions populaires et l'histoire de l'Ukraine, on expose l'espoir pour un meilleur avenir et on s'exalte de l'héroïsme cosaque. On peut observer aussi la naissance de l'historiographie, de l'ethnographie et du folklore, ce qui permet de déterminer peu à peu les contours de la nation. [...]
[...] Sevcenko par l'intermédiaire de ces œuvres propage les idées de la lutte contre la souffrance de l'Ukraine, du patriotisme ukrainien. Il désire que ses œuvres bâtissent et appuient l'espoir et l'action de son peuple. Il a utilisé des récits historiques, des contes populaires, des légendes, des poèmes transmis par la tradition orale et par les kobzars. Il invoque une Ukraine indépendante et on peut trouver parmi ses vers de multiples appels au peuple comme Levez-vous . Fraternisez . Brisez vos chaînes . Aiguisez la hache . B. [...]
[...] Les œuvres de Sevcenko exposent à la fois les problèmes sociaux et nationaux. Il publie le recueil de poèmes nommé Kobzar, dans une langue déjà sans présence des russismes comme chez Kotlarevski, c'est alors à partir d'ici qu'on peut parler d'une véritable langue ukrainienne. Il s'agit d'un recueil de huit poèmes fondés sur la tradition ukrainienne. A cause de cette publication, Sevcenko devait s'exiler à Orenbourg, où il est resté pendant les années 1847 - 1857. L'avancement des idées nationales était plus facile grâce à l'existence du théâtre national en langue populaire et l'unité culturelle du peuple s'est achevée dans la création littéraire qui a définitivement différencié l'ukrainien du polonais et du russe. [...]
[...] On peut alors se demander si l'apport de Sevcenko est décisif dans la lutte pour l'indépendance ukrainienne. On va donc d'abord voir qu'il convient mieux de parler d'une construction difficile d'une identité ukrainienne par l'intelligentsia que d'une renaissance ou réveil national on va ensuite exposer le rôle primordial des intellectuels dans cette construction, avec un apport majeur de Sevcenko (II.) pour ensuite montrer l'influence de son œuvre pour la vie politique et culturelle en Ukraine et la propagation de ses idées sur toutes les parties du territoire et tous les groupes sociaux. [...]
[...] Ces vers font partie du poème Testament du poète, peintre et révolutionnaire ukrainien Taras Sevcenko, figure emblématique de la lutte nationale ukrainienne. Né en 1814 en Moréntsy, un village près de Kiev et devenu orphelin en 1825, il passe une jeunesse difficile en tant que serf. Pourtant, son talent artistique apparaît rapidement et Taras va être envoyé à l'Université de Vilnius. En tant que Serf, il part avec ses maîtres à Saint Petersburg, pourtant il continue son éducation artistique et fait connaissance avec Ivan Soshenko, qui l'introduit dans les milieux intellectuels et artistiques. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture