Liban, évolution, histoire, Beyrouth, Guerre froide, chéhabisme, question palestinienne, guerre civile
Le Liban est un pays jeune, crée en 1920. Il a acquis une autonomie en 1861 en tant que province de l'Empire ottoman. La population chrétienne maronite est importante et entretient des liens avec la France depuis plusieurs siècles, depuis que celle-ci selon le principe d'ingérence est intervenu au nom de l'Europe au Liban pour défendre ses chrétiens persécutés. Les Français proclamèrent par la suite le grand Liban, la séparant de la Syrie durant son mandat sur les deux pays suivant la Première Guerre mondiale et le démantèlement de l'Empire ottoman. Cependant, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le Liban fait un bilan critique du mandat français. Elle acquière son indépendance par la force, avec le pacte national de 1943, qui fonde le Liban moderne.
[...] Le conflit d'abord idéologique devient un conflit communautaire, puis dérive vers le conflit confessionnel. Chamoun demande l'aide des Etats-Unis, qui hésitent à cause de la révolution irakienne en 58, où Kassem renverse la monarchie. Ils choisissent d'intervenir car l'Irak devient soviétique, alors qu'elle était auparavant un allié. Ils ne souhaitent donc pas perdre le Liban. Les Britanniques aident eux la Jordanie marines sont déployés à la fin de l'été 58, qui restent jusqu'à fin octobre pour assurer la contre-révolution des Kataibs, qui sont une force chrétiennes. [...]
[...] En 1960, une loi électorale augmente le nombre de députés, que l'on porte à 54 chrétiens contre 44 musulmans. Sa politique est modérée, il cherche à revenir au développement du Liban. Il promeut ainsi dans les années 50 la sécurité sociale (1963) ainsi que d'autres mesures du même type. En terme de politique extérieure, il mène une diplomatie intelligente et modérée. Il entretient de meilleures relations avec Nasser, veut être un médiateur entre les pays arabes et apaiser les revendications internes et externes. L'armée a sous sa présidence très peu de poids. [...]
[...] Au début des années 1970, le nombre de réfugiés au Liban atteint les 250000 à 500000. Ces derniers étant à 80% musulmans, l'apport de cette population va provoquer un déséquilibre communautaire dans le fragile écosystème libanais. Les camps de réfugiés en viennent par ailleurs à accueillir une résistance pro-arabiste révolutionnaire, tel que les camps d'entrainement du Front de la libéralisation de la Palestine (FLP) créé en 1968. Ils deviennent dangereux pour le Liban, car ceux-ci opèrent des raids à la frontière israélienne. [...]
[...] La politique libanaise est donc partagée en deux camps. La résistance palestinienne met le feu aux poudres sur un Liban fragilisé. Néanmoins, il ne faut pas réduire le conflit de 75-89, qui cristallise l'épisode de guerre civile au Liban, à un conflit chrétien-musulman. C'est un conflit qui implique également la droite libanaise et les pro-palestiniens, ainsi que des forces de gauche au discours révolutionnaire. Ce mélange complexe explique la violence de cette guerre civile. Elle implique également des problèmes issus des déséquilibres entre communautés et le fort clientélisme. [...]
[...] II Le Liban aux prises avec la Guerre froide La crise de 1958 Chamoun infléchit plus que son prédécesseur la politique étrangère vers le pro-occidentalisme, à un moment où les positions se radicalisent. La plupart des pays arabes soutiennent Nasser qui s'impose comme le leader du panarabisme. Ainsi, les liens marqués du Liban avec les Occidentaux sont de plus en plus mal tolérés. Chamoun renforce également ses liens avec la Turquie, un des agents de l'alliance pro-occidentale dans la région. Il reçoit à cette occasion de l'argent pour la région du Mitanni. En 1957 est théorisée la doctrine Eisenhower, qui représente une coordination des forces antisoviétiques au Moyen-Orient. [...]
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