De 1836 à 1848, le système politique anglais est confronté à un mouvement ouvrier favorable à une réforme électorale et sociale, le chartisme. Rassemblant des courants composites et passionnés, il draine toutes les forces de la contestation et constitue une importante tentative révolutionnaire prolétarienne au même titre que la Commune de Paris. Face à un contexte de crise économique et de misère industrielle, le chartisme tente d'égaliser la société en proposant un nouveau modèle politique. Nous verrons donc l'impact des contestations et des propositions réformatrices chartistes sur le système politique anglais.
[...] En 1842, une première loi (Mines Act) interdit le travail des femmes et des enfants au fond des mines ; en 1847, une loi limita le travail des enfants et des femmes à 10 heures par jour, complétée par une loi complémentaire en 1853 qui permit d'appliquer plus correctement cette limitation mal respectée. Dès 1850, on arrête le travail le samedi vers 14 heures, première ébauche de la semaine anglaise. Ainsi, le faible impact du chartisme sur le système politique anglais montre que la vie politique anglaise est encore traditionnelle au milieu du XIXè siècle, comme le montre le faible changement induit par le réforme électorale de 1832. [...]
[...] Des débats provoqués par les pétitions : la charte du peuple provoque des débats virulents au sein du Parlement, notamment sur le droit de suffrage. Ainsi en 1842, Macaulay, un historien whig se prononce contre le suffrage universel "hautement incompatible avec l'existence même de la civilisation". Le chartisme ne laisse pas les parlementaires insensibles, même s'il est loin d'avoir une influence notable sur la réforme du système. L'influence du chartisme Une certaine prise de conscience : de la part d'intellectuels et de mouvements politiques marginaux. [...]
[...] Des émeutes et des violences éclatent çà et là, en particulier dans le Lancashire, où les ouvriers des usines retirent les chevilles des machines pour stopper la production. - 1847-48 : la crise de 1847 ramène l'agitation dans les districts industriels. L'espoir renaît lorsque se répand la nouvelle des révolutions de France et d'Italie, au début de 1848. O'Connor prépare activement une manifestation populaire prévue à Londres le 10 avril. Mais le gouvernement interdit la marche prévue sur le Parlement et les chartistes n'osent pas enfreindre l'interdiction (une armée avait été réunie contre les chartistes). O'Connor doit prendre un fiacre pour porter la pétition au Parlement. [...]
[...] Oliver Twist) et explique les colères ouvrières du chartisme. Une poussée révolutionnaire d'ordre social et politique un mouvement populaire à caractère révolutionnaire qui comprend 3 périodes d'agitation : - 1839 : les ouvriers des districts industriels du Nord, secoués de fureur et d'indignation contre l'application de la loi des pauvres, se regroupent autour de grands leaders, notamment O'Connor (qui met sur pied à Leeds un journal, le Northern Star, qui acquiert une immense popularité), et son rival O'Brien. L'agitation atteint son point culminant au cours de l'année 1839, quand se réunit un Parlement du peuple à Londres. [...]
[...] Des rassemblements sporadiques ont encore lieu dans les villes industrielles du Nord, mais toute l'agitation industrielle cesse à partir de l'été 1848. Des revendications sociales et politiques : les ouvriers doivent se dresser contre les "usurpateurs" (noblesse et bourgeoisie) pour réclamer l'égalité sociale et l'égalité politique "pour chacun et pour tous". Le pouvoir de faire les lois étant entre les mains des classes possédantes maîtresses du Parlement, il n'y a qu'une issue pour les classes productrices si elles sont décidées à mettre fin à leur asservissement : c'est la conquête du suffrage universel, seul moyen de renverser une organisation sociale abusive et injuste. [...]
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