Le système éducatif anglais est peu connu en France. L'enseignement public, qui concerne tout de même 93% des élèves scolarisés, est bien moins réputé que quelques public schools - qui désignent paradoxalement des collèges privés. Par système éducatif, il faut bien comprendre l'ensemble de structures, modes de fonctionnement et services assurant la formation et le développement intellectuel d'un être humain. Envisager l'histoire du système éducatif de l'Angleterre depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, amène immanquablement à poser un certain nombre de problématiques qui sont en réalité celles d'une histoire générale du pays. Nous restreindrons notre étude à l'Angleterre et non au Royaume-Uni.
L'Angleterre est l'une des quatre nations qui composent le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord. Elle est de loin la plus peuplée, avec 50 763 000 habitants (en 2006), qui représentent 83,8% de la population du Royaume-Uni. Actuellement en Angleterre, l'école est obligatoire de cinq à seize ans. Plus de 90 % des écoles primaires et secondaires sont entièrement à la charge des fonds publics ; la plus grande partie des 10 % restants sont des écoles privées, généralement religieuses.
Comme nous l'avons vu, il convient d'étudier la politique globale du pays qui sous-tend la politique éducative mise en place ; ainsi, il est nécessaire de revenir sur les années qui précèdent 1945. Les années de guerre ont en effet vu une recherche du mieux-vivre se développer : les projets d'État-Providence se mettent en place, les Travaillistes, actifs dans le gouvernement de coalition dirigé par Winston Churchill, sont les bénéficiaires de cette opération collective. C'est eux qui gagnent la confiance des électeurs aux élections législatives de 1945 pour construire les logements attendus, apporter le plein-emploi, et réduire les inégalités sociales. L'école qu'on met en place à l'issue de la guerre est donc en partie l'œuvre de cette gauche anglaise, porteuse d'un projet ambitieux à forte résonance nationale.
Entre 1945 et aujourd'hui, de nombreuses modifications sont venues impacter le système éducatif anglais. On peut d'abord s'intéresser aux buts de ce système éducatif depuis 1945 ; cela nous amène à travailler sur les acteurs qui le composent. Le système éducatif anglais s'est vu remettre en question, notamment par le Parti Conservateur et sa représentante Margaret Thatcher, et même par le Parti Travailliste qui a retrouvé le pouvoir en 1997. La direction politique a ainsi beaucoup influencé les mouvances du système.
[...] Un programme d'étude national d'étude est imposé. Applicable au secteur public dans son ensemble pour les élèves de cinq à seize ans, les établissements privés étant les seuls à pouvoir se soustraire à cette obligation. L'éventail des matières est restreint, et un enseignement religieux refait surface. De plus, l'apprentissage accordé au rythme du développement cognitif de l'enfant est remis en question : le parcours scolaire s'est toujours défini selon des étapes, mais elles redeviennent les mêmes pour tous, en dépit du retard de certains élèves. [...]
[...] Les élèves, vecteurs du traditionalisme ? Aujourd'hui, les élèves anglais s'intéressent à leur avenir dans cette société qui, comme nous l'avons vu, faisait souvent peu de cas de leur opinion. Depuis 1945, l'élève anglais a ainsi été l'objet de nombreux débats et décisions politiques. La question de l'emploi et plus généralement de l'accession au marché du travail se pose somme toute assez peu pour les diplômés de l'université, surtout s'ils sont scientifiques, juristes ou financiers. En revanche, pour les jeunes qui, en amont, éprouvent des difficultés avec leur scolarité, le gouvernement a décidé d'appliquer le plan Target 2000, qui permet de substituer l'apprentissage à une scolarisation uniforme et dont seul l'avenir nous dira s'il est efficace. [...]
[...] On peut d'abord s'intéresser aux buts de ce système éducatif depuis 1945 ; cela nous amène à travailler sur les acteurs qui le composent. Le système éducatif anglais s'est vu remettre en question, notamment par le Parti Conservateur et sa représentante Margaret Thatcher, et même par le Parti Travailliste qui a retrouvé le pouvoir en 1997. La direction politique a ainsi beaucoup influencé les mouvances du système. Nous essayerons d'abord d'étudier les différentes évolutions de l'enseignement délivré aux élèves du primaire et du secondaire, qui sont symptomatiques de l'empirisme constant dont font preuve les différents acteurs qui régissent le système éducatif anglais. [...]
[...] L'étude de l'enseignement supérieur dans le système éducatif anglais depuis 1945 fait apparaître une constatation. Le passage de l'enseignement postscolaire à l'enseignement supérieur est bien plus aisé à l'heure actuel qu'au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Les médias établissent cependant le distinguo entre old school et new school, pour désigner respectivement les universités anciennes, telles que celle d'Oxford, et les nouvelles universités polyvalentes, telles que Hertfordshire. Parmi les universités décernant des diplômes en Angleterre, toutes, à l'exception d'Oxford et de Cambridge, ont été fondées aux XIXe et XXe siècles -la plupart d'entre elles depuis les années 1960-. [...]
[...] De plus, l'enseignant britannique est astreint aujourd'hui à beaucoup plus de mobilité que ses collègues européens ; il se voit obligé de chercher des postes et d'essayer de se faire engager à un niveau local par les Autorités d'Éducation ou les directeurs d'établissements. L'enseignant lui-même est ainsi un vecteur des lois du marché qui traverse le système éducatif anglais dans le sens qu'il subit lui aussi les contraintes inhérentes à ce fonctionnement. Par loi du marché, il faut comprendre le fait que la demande et l'offre s'ajustent de manière à être tout le temps en équilibre ; dans ce cas précis, l'enseignant est lui aussi considéré comme un objet qui permet la création d'élèves formatés aux normes de la société anglaise. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture