Synthèse argumentée et illustrée sur la question de la relation entre Etat et nation dans l'Histoire de la Belgique : au-delà de l'Etat belge, la nation belge existe-t-elle ?
[...] Pourtant, selon la définition de la nation du sociologue K. Deutsch l'adhésion d'un peuple réside dans sa capacité à communiquer de manière plus effective avec ses membres qu'avec les extérieurs, du fait de connexions historiques il existe encore une nation belge. Même affaiblie, elle survivra tant que le peuple n'aura pas, par une majorité dans les urnes, prononcé la scission complète de l'Etat. CONCLUSION Face à une conscience nationale belge entamée, le sentiment flamand, lui, prend toutes les caractéristiques d'un sentiment national. [...]
[...] Etat et nation étant liés, la déconstruction de la nation va s'accompagner d'une déconstruction de l'Etat, après 1914. II- La déconstruction de l'Etat-nation belge (1914 à nos jours) : un Etat divisé, des nations distinctes ? Une scission de la nation, entre Flamands et Wallons, affectant l'Etat ? Après 1914, le pays entame une évolution nouvelle : la nation, une, se dédouble ; l'Etat, unitaire, se divise. Cette double déconstruction résulte d'un affaiblissement du sentiment national au Nord, où les partis séparatistes séduisent nombre de Flamands. [...]
[...] Pourtant, d'après l'actualité politique, la Belgique semble menacée d'implosion. C'est que, pour l'Etat belge, se pose avec force la question de la nation. Le cas belge est l'illustration d'une question : un Etat suffit-il à faire une nation, en faisant cohabiter dans la durée des populations diverses ? De l'espace belge (avant 1830) à la Belgique unitaire (1830-1914) : la naissance d'un Etat-nation ? Un sentiment national fort au sein du nouvel Etat unitaire Avant 1830, l'espace belge a connu la domination étrangère, qu'elle soit romaine, franque, bourguignonne, espagnole, autrichienne, française ou néerlandaise. [...]
[...] L'Etat, matrice de la nation ? Si des éléments communs aux Belges préexistaient, constituant un terreau favorable, le facteur déterminant fut l'Etat, matrice de la nation, à l'instar de la France. C'est la formation classique de la nation sous l'Ancien Régime, autour de la fidélité au prince. La nation belge unie s'est affirmée en partie par un Etat fort qui, voulant cristalliser le sentiment national, a pris une forme unitaire (conformément à la Constitution de 1831) et promu l'usage du français. [...]
[...] Complexe, Bruxelles - STENGERS J., La déconstruction de l'Etat-nation : le cas belge, Vingtième Siècle, Paris 50, p.36-54 Jules César, Commentaires, De Bello Gallico, vers 52-51 avant JC : horum omnium fortissimi sunt Belgae Baron de Reiffenberg, Souvenirs d'un pèlerinage en l'honneur de Schiller, Bruxelles p.203 Lou de Clercq, De Standaard juillet 1994 Karl Deutsch, Nationalism and Social Communication. An Enquiry into the Foundations of Nationality, Cambridge Etat et nation dans l'Histoire de la Belgique : Au-delà de l'Etat belge, la nation belge existe-t-elle ? [...]
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