La Grande-Bretagne est aujourd'hui la quatrième puissance économique mondiale derrière les Etats-Unis, le Japon et l'Allemagne, et enregistre un des taux de chômage le plus faible des pays du G8, à 5.1%, ainsi qu'un des taux d'activité les plus élevés, 72% contre 63% en France.
Des réformes en matière de formation professionnelle, d'emploi et de recherche-développement, destinées à augmenter le potentiel de croissance du pays, ont été engagées au cours de ces dernières années. D'ailleurs, les syndicats, revenus sur le devant de la scène depuis Tony Blair (1997), ont insufflé ces réformes nécessaires pour les entreprises britanniques et leur économie.
[...] L'appartenance d'un salarié à une entreprise où le syndicat était présent faisait présomption d'adhésion. Closed shop et check off sont aujourd'hui en forte régression. Les gouvernements conservateurs, notamment celui de M. Thatcher, ont légiféré pour atténuer la puissance des syndicats. Le poids des Trade Unions s'est donc accru jusqu'au gouvernement Thatcher qui a choisi de limiter voire de réprimer totalement leurs pouvoirs. Aujourd'hui avec l'arrivée des travaillistes au pouvoir, l'autorité des Trade Unions semble de restaurer. Dès le début du 19e siècle, premières tentatives d'organisation de la classe ouvrière britannique essai de Robert Owen avec son grand syndicat national unifié, il développe le système coopératif, en 1838, quelques 300 coopératives existaient dans le pays. [...]
[...] A partir de 1921, le changement de conjoncture économique est brutal. Chômage, déflation, austérité, abandon des projets de nationalisation, actions de grève, qui trouvent leurs origines dans une profonde désillusion ouvrière. La reculade du 15 avril 1921, connue sous le nom de Black Friday, constitue une date honteuse dans l'histoire du mouvement ouvrier britannique. Le gouvernement conservateur Baldwin temporise en subventionnant les charbonnages touchés par les pertes de profit et en préservant les acquis syndicaux (Red Friday célébré en juillet 1926 comme une victoire historique). [...]
[...] - restriction de la définition de la grève légale - restrictions sur le piquet de grève (seuls 6 grévistes par piquet de grève, sinon grève illicite) - mise en place de procédures plus contraignantes lors du déclenchement d'une grève ; scrutins obligatoires - introduction d'obligations spécifiques lors de la sélection des dirigeants syndicaux - limitation puis abolition du monopole syndical (closed shop) et d'autres modalités similaires (check off) - restriction de l'activité politique des syndicats - procédure de découragement de la reconnaissance syndicale (heures de délégation syndicale réduites ) Le taux de syndicalisation est passé de 32% en 1979 à 29% en 1984. Le gouvernement Blair a une orientation tout à fait contraire. [...]
[...] L'action syndicale de 1945 à 1970 doit être jugée avec sévérité. La défense aveugle de l'emploi dans les secteurs en déclin, le maintien contre toute logique industrielle de sureffectifs, le refus de certaines relocalisations indispensables, la défiance envers les nouvelles méthodes de gestion et de management et même envers les nouvelles machines, ces positions syndicales sont peu compatibles avec les exigences de rendement et de productivité. Le RU devient ainsi dans les années 1970 un pays de non-droit syndical. Très affaiblis par 15 ans de pouvoir conservateur, les TUC sont revenus à plus de pragmatisme. [...]
[...] Le syndicalisme britannique est aujourd'hui un des plus puissants d'Europe. Malgré une régression importante du nombre d'adhérents dans la décennie 1980, le niveau de syndicalisation est encore très élevé et reste certainement supérieur à 30% de la population salariée. A la différence des syndicalismes français et allemand, le syndicalisme britannique est nationalement moins structuré et moins institutionnalisé. Il a bâti son histoire et sa puissance sur des particularités qui lui assurent une présence foret dans l'entreprise. Il repose sur les notions de métiers et de catégories professionnelles. [...]
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