La deuxième République est la forme de gouvernement de la France du 24 février 1848 au 2 décembre 1851. Elle fait suite à la Monarchie de juillet et fut remplacée par le Second Empire.
Les origines de ce régime se trouvent dans le mécontentement provoqué par l'évolution conservatrice de la monarchie de Juillet et aggravé par les difficultés liées à la crise économique qui sévit depuis 1846. Plus précisément le 22 février 1848, l'interdiction d'un banquet de l'opposition à Paris provoque une manifestation qui tourne à l'insurrection. Envoyé par le gouvernement pour réprimer le mouvement, la garde nationale fraternise avec la foule. Ainsi, le 24 février 1848, Louis Philippe abdique. Un gouvernement provisoire, présidé par le poète Lamartine, proclame la République à l'Hôtel de Ville de Paris. Dans un climat d'euphorie, le gouvernement entreprend une série des réformes politiques, fondement d'une République. Une des plus importantes de ces réformes est l'instauration du suffrage universel masculin.
[...] L'organisation étatique Selon la Constitution du 4 novembre 1848, le pouvoir législatif était exercé par une assemblée législative, composée par 750 membres élus au scrutin départemental pour trois ans. Les citoyens de 21 ans, jouissant de leurs droits civils et politiques, sont considérés électeurs. Et de même manière, l'éligibilité ne comporte aucune condition plus sévère, sauf l'âge exigé de 25 ans. En ce qui concerne l'exécutif, il était aussi élu par le peuple, avec le suffrage universel masculin pour une période de quatre ans. Il est bien évident donc l'instauration d'un régime représentatif. Mais les défauts de ce régime conduiront à une évolution vers la démocratie impériale. II. [...]
[...] Ces deux éléments transformaient le peuple dans un sujet social, susceptible aux manipulations. Le droit au suffrage n'est pas juste une prérogative. Il constitue aussi une très grande responsabilité. L'évolution de l'ordre constitutionnel était poussée vers l'instauration d'une démocratie impériale. L'avènement donc du suffrage universel a eu des impacts négatifs sur la démocratie. De ce point de vue, il serait intéressant de s'interroger sur les conséquences qu'a le suffrage universel sur notre système politique contemporain. Est-ce que les électeurs d'aujourd'hui sont nécessairement qualifiés pour une telle responsabilité ? [...]
[...] Est-ce que le suffrage universel peut fonctionner comme un remède pour un tel régime ? Pour répondre à cette question, il sera utile d'examiner en premier temps l'avènement du suffrage universel et dans un second temps, la contestation de ce dernier, sur le plan historique de la IIème République. I. L'avènement du suffrage universel Il sera important d'examiner dans un premier temps l'instauration du suffrage universel sur la deuxième République par la Constitution du 4 novembre 1848 et après dans un second temps, d'analyser l'organisation étatique que cette Constitution prévoyait A. [...]
[...] En plus, même si ce type de suffrage était défini comme universel, son caractère n'était pas vraiment universel En effet des limites étaient posées. Plus précisément, les femmes, les militaires, le clergé et les Algériens, étaient exclus de participer aux élections. Cette universalité limitée du suffrage était contestée par la loi Falloux, qui proposait la mise en place d'un véritable suffrage universel. B. Les impacts du suffrage universel sur l'évolution constitutionnelle. Le caractère imparfait du suffrage va créer un environnement favorable pour l'apparence des plébiscites. Le problème ne consistait seulement dans la participation restreinte aux élections. [...]
[...] Le suffrage universel sous la IIème République La deuxième République est la forme de gouvernement de la France du 24 février 1848 au 2 décembre 1851. Elle fait suite à la Monarchie de juillet et fut remplacée par le Second Empire. Les origines de ce régime se trouvent dans le mécontentement provoqué par l'évolution conservatrice de la monarchie de juillet et aggravé par les difficultés liées à la crise économique qui sévit depuis 1846. Plus précisément le 22 février 1848, l'interdiction d'un banquet de l'opposition à Paris provoque une manifestation qui tourne à l'insurrection. [...]
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