La définition la plus générale du travail est celle que l'on trouve dans le Petit Larousse : « Le travail est une activité humaine déployée pour faire quelque chose ». Cette définition, beaucoup trop vaste ne prend pas en compte la notion de contrainte qui paraît cependant, importante. En effet, apparu au XIIe siècle, le mot travail qui vient du latin trepalium, qui était un appareil de torture, signifiait, à cette époque, tourment et le verbe travailler, souffrir.
A partir du XVIe siècle, le terme travail n'a plus de connotation péjorative. Son statut, c'est-à-dire la place qu'il occupe dans la société, n'a cessé d'évoluer jusqu'à aujourd'hui.
En effet, la démocratie athénienne reposait, pour ce qui est du travail, sur les esclaves et sur les métèques, citoyens d'origine étrangère et de « seconde zone ». Ainsi, Socrate invitait ses amis à philosopher « à loisir ». Il serait bien étonné de voir aujourd'hui un peuple dont la devise républicaine comprend l'idée de liberté, se battre et manifester pour travailler, craindre le chômage et faire du travail une véritable valeur morale.
Il s'agit de se demander comment nous sommes passés d'une société où seuls les esclaves et les plus pauvres travaillaient à une société où le travail est un signe de reconnaissance sociale.
A l'aide d'un plan chronologique, nous verrons qu'au fil des siècles, le statut du travail a évolué en fonction de l'évolution des modes d'organisation du travail.
[...] - Depuis le siècle, le travail est devenu le moyen de donner un ordre non religieux au monde. - Critique de la social-démocratie qui va attacher au travail des droits sociaux et une hausse des salaires, sans questionner l'aliénation du travail. Seules une critique de la logique économique et une réduction de la place du travail dans la société peuvent conduire à un réel dépassement et rétablir des liens sociaux. Pour s'épanouir véritablement, la durée du temps de travail doit être réduite massivement, afin que l'homme puisse découvrir d'autres réseaux de sociabilité : culturel, relationnel, engagements collectifs. [...]
[...] Dans la société contemporaine, le travail représente une part importante dans la vie des Français, après la famille et avant les amis et les loisirs. On assiste à une hiérarchie des perceptions sur le travail. En effet, le souci d'épanouissement et de développement dépend du milieu social : Les cadres plus que les ouvriers voient dans le travail un moyen de réalisation de soi et d'investissement dans une activité socialement reconnue. Paradoxalement, alors que le temps de travail n'a cessé de diminuer, le travail reste un facteur essentiel d'intégration et de reconnaissance sociale et apparaît comme une fin en soi. [...]
[...] La répression frappe plus fortement les ouvriers dans le but de supprimer le compagnonnage. Ainsi, la grève et les syndicats sont interdits. Par ailleurs, l'ouvrier est considéré de condition inférieure et doit être par conséquent éduqué et dressé par le travail. De ce fait, toute la vie des ouvriers est prise en charge par les patrons. On parle à cette époque d'une autorité patron-père : il loge et divertit les ouvriers afin de les prémunir du désordre et de la dissipation. [...]
[...] A partir du XVIème siècle, le terme travail n'a plus de connotation péjorative. Son statut, c'est-à-dire la place qu'il occupe dans la société, n'a cessé d'évoluer jusqu'à aujourd'hui. En effet, la démocratie athénienne reposait, pour ce qui est du travail, sur les esclaves et sur les métèques, citoyens d'origine étrangère et de seconde zone Ainsi, Socrate invitait ses amis à philosopher à loisir ».Il serait bien étonné de voir aujourd'hui un peuple dont la devise républicaine comprend l'idée de liberté, se battre et manifester pour travailler, craindre le chômage et faire du travail une véritable valeur morale. [...]
[...] Bibliographie J.BONNIOT DE RUISSELET, E.CAQUET, P.MOLIMARD, CULTURE GÉNÉRALE, THÈMES DE SOCIÉTÉ LA DOCUMENTATION FRANÇAISE/ CNED C.DEJOURS, Souffrances en France éd. Seuil J.W. DEREYMEZ, Le travail, histoire, perspectives Coll. Economie en plus, éd. Presses Universitaires de Grenoble A.DEWERPE, Le monde du travail en France 1800 1950 éd. Armand Collin, juin 1998 H.JORDA, Le métier, la chaîne et le réseau : petite histoire de la vie ouvrière Coll. Economie et innovation, Clichés O. MARCHAND et C.THELOT, Le travail en France 1800 2000 éd. Nathan D.MEDA, Le travail, une valeur en voie de disparition éd. [...]
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