« Le football est un phénomène qui […] touche aussi ceux qui n'ont jamais touché un ballon de leur vie et semble être la seule force capable de mobiliser toute la nation dans la même direction, mieux qu'une grève générale. », précise un article du Monde de 1982, année de la Coupe du monde de football.
Dès lors, en élargissant un tel constat à l'ensemble des pratiques sportives, le sport peut être un phénomène global des sociétés, la multiplicité des acteurs sportifs est une réalité qui émerge au XXème siècle. En effet, le sport, terme polysémique qui désigne à la fois une activité physique destinée à entrainer le corps et l'ensemble des disciplines sportives impliquant des règles (pratiquées par des amateurs ou des professionnels) admet un grand nombre d'acteurs.
Il est évident que le domaine sportif s'étend à l'ensemble des individus d'une société, du spectateur au sportif professionnel, de l'amateur au dirigeant, ainsi, le sport est un phénomène sociétal. Ce dernier remplit donc des fonctions nombreuses et diverses, vecteur de rassemblement ou encore d'émancipation, de dépassement de soi et de divertissement, l'influence du sport et ses conséquences sont donc multiples sur la société.
[...] Mais, avant d'analyser plus précisément les relations entre le sport et les composantes de la société, il est essentiel de s'interroger sur l'émergence du sport au XXe siècle. Il est évident qu'au cours du siècle, le sport connaît trois grandes avancées qui permettent sa prolifération : sa massification, avec l'augmentation du nombre de sportifs et des pratiques, d'après une étude de l'INSEE (institut national de la statistique et des études économiques, France) des Français en 2000 s'adonne à une pratique sportive ; sa démocratisation, ce dernier n'étant plus une simple occupation bourgeoise, mais bel et bien une pratique de l'ensemble des classes ; puis son institutionnalisation, qui passe par la constitution de fédérations, par exemple l'Union française de Sports athlétiques (USFSA) qui s'inspire de l'Athletic Amateur Association sont des modèles qui émergent au tournant du XXe siècle. [...]
[...] Les rapports sportifs prouvent bel et bien la hiérarchie mondiale, par exemple, les géants économiques à l'heure actuelle se retrouvent également être les géants sportifs. Le lien entre la puissance économique et la reconnaissance sportive peut être illustré par l'exemple du Qatar, pays investissant dans le sport en Occident pour étendre son influence, il rachète ainsi le club du Paris Saint Germain et lance une chaîne de télévision sportive (Beinssport). Ainsi, au tournant du XXIe siècle, le sport reste toujours un prisme de lecture essentiel en ce qui concerne l'état des relations mondiales, en effet, chaque évolution peut s'observer à travers une décision ou un événement sportifs. [...]
[...] Quelle est l'idéologie sportive qui se développe dans les sociétés ? Il est incontestable de constater la présence d'une véritable idéologie sportive qui s'étend à l'ensemble des pays où le sport occupe une place importante. En effet, dans son fondement même, et non dans les dérives qui peuvent être causées par les décisions politiques, le sport représente un idéal méritocratique, base des démocraties. C'est en ce sens que le sport est un vecteur d'intégration et d'ascension sociale. En effet, de l'intégration du prolétariat britannique à celle de l'équipe de France de football des Blacks-blanc-beurs lors du Mondial de 1998 où Le Monde affirme : Les banlieues, l'autre vainqueur de la Coupe du monde le sport offre la possibilité de s'intégrer aux logiques nationales. [...]
[...] Pour la première fois aux Jeux olympiques de Londres en 2012, les 205 pays participants présentent des athlètes femmes. Ainsi, l'observation historique montre que les changements pour les femmes dans le sport ne s'imposent véritablement que lorsque la condition féminine générale (matrimoniale, salariale, juridique, politique) se modifie. Force est de constater que la place du sportif dans la société est toute particulière, à partir du moment où le sport est une réalité sociale dans un pays, ses pratiquants dégagent une image importante. [...]
[...] Le sport est une vitrine et un outil des politiques nationales, il est évident que seuls seront étudiés les pays où le sport figure comme étant un véritable enjeu dans les décisions nationales. Ainsi, le sport est- il un simple outil des régimes politiques ? Est-il possible de déterminer, à travers les évolutions du sport, les systèmes politiques mis en place ? Il est essentiel de distinguer, à travers le monde, les régimes démocratiques des régimes totalitaires, puisque, dans une optique nationale, la place et les fonctions du sport divergent. [...]
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