Sources, archives, traces, historien, écrire l'histoire, réseau des archives, spécificité du travail de l'historien, étudier les sources, sciences sociales, archives nationales, institutions judiciaires
L'histoire est une source d'observation indirecte (l'historien parle de choses qu'il n'a pas vécues), ce qui donne aux sources un statut particulier. La spécificité du travail de l'historien est d'étudier les sources avec une méthode critique. Néanmoins, ces sources ne permettent pas en soi de retransmettre une vérité. Il faut les confronter entre elles, les contextualiser, mais aussi poser les bonnes questions et solliciter les autres sciences sociales (héritage des Annales).
[...] La méthode critique en histoire A. La critique externe du document La critique externe porte sur la forme extérieure du document. Elle vise d'abord à vérifier l'authenticité du document. Deuxièmement à définir sa provenance (l'auteur, la date probable, le lieu d'origine). Il s'agit également de repérer les modifications éventuelles du document. B. La critique interne du document La critique interne porte sur le contenu du document : qu'est-ce que l'auteur du document a voulu dire ? On a la critique de sincérité : l'auteur est-il sincère dans son récit, quelles sont les intentions de l'auteur puis la critique de l'exactitude, on interroge la véracité du témoignage. [...]
[...] Sources, archives et traces : comment l'historien écrit-il l'histoire ? L'histoire est une source d'observation indirecte (l'historien parle de choses qu'il n'a pas vécues), ce qui donne aux sources un statut particulier. La spécificité du travail de l'historien est d'étudier les sources avec une méthode critique. Néanmoins, ces sources ne permettent pas en soi de retransmettre une vérité. Il faut les confronter entre elles, les contextualiser, mais aussi poser les bonnes questions et solliciter les autres sciences sociales (héritage des Annales). [...]
[...] L'exemple des témoins : une parole biaisée et incomplète Les témoins comme les accusés ne reflètent pas mécaniquement le réel, ils utilisent des stratégies (de défense notamment, pour les accusés, comme souvent l'ivresse). Ces archives judiciaires ne disent pas tout, il faut les compléter par d'autres sources. Elles nous renseignent sur les conditions du passage à l'acte : quand un conflit dérive en violence, mais elles ne permettent pas d'expliquer le contexte et les causes. Il y a également un risque de s'enfermer dans le singulier, n'accumuler que des paroles singulières, une collection de témoignages singuliers. Il faut travailler aussi sur les régularités. [...]
[...] Les archives nationales sont nées lors de la Révolution française, dès 1790. Au début, c'était en réalité les archives liées au travail des constituants (députés à l'Assemblée nationale constituante), donc très limitées. Une loi en messidor an II (1794) a élargi le champ des archives nationales à tous les services centraux de l'État. Parallèlement à cela, dès 1794 l'idée d'un libre accès des citoyens aux archives a été émise. Troisièmement apparaît l'idée de sélection, on ne conserve pas tout, seulement les documents considérés comme un minimum important. [...]
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