Sophie Germain Mathématique Archimède Gauss Carl Friedrich Gauss Fermat
La volonté incroyable de Sophie Germain pour devenir Mathématicienne dans un monde qui n'acceptait pas les femme et qui a réussie à attirer l'admiration des plus grands.
[...] Devant une telle passion, il lui procura les livres de Newton, Euler, Cousin . et lui fit apprendre le latin, qui était alors la langue commune des scientifiques européens. Ainsi, en 1796, à l'âge de 20 ans, elle aurait pu entrer à la toute nouvelle École polytechnique si les femmes avaient eu le droit de le faire, Obstinée, elle réussit à se procurer les notes d'un étudiant prises pendant le cours de Lagrange (certainement le plus grand et le plus connu des mathématiciens français de son temps). [...]
[...] L'explication de ces étonnants phénomènes fut mise au concours de l'académie des sciences, et Sophie décida de s'attaquer au problème posé: « Donner la théorie mathématique des surfaces élastiques et la comparer à l'expérience. » Après un premier mémoire, en 1811, qui impressionna les savants, mais qui contenait quelques imprécisions, elle en proposa un second en 1813, puis un troisième en l816, qui obtint enfin le prix mérité. Jusqu'à la fin de sa vie, elle mena ses travaux en liaison avec les grands mathématiciens de l'époque (Laplace, Poisson, Fourier, Legendre, Cauchy, etc), toujours curieuse et acharnée à la recherche du plaisir de comprendre, en accord avec le vers des Géorgiques de Virgile, qu'elle aimait citer en tête de ses mémoires: Felix qui potuit rerum cognoscere causas (qui signifie « Heureux celui qui peut connaître les causes des choses »). [...]
[...] Les salons scientifiques lui ouvrent alors leurs portes, et les plus grands savants de son époque la considèrent comme une des leurs. Au point que Fourier, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, lui écrira un jour: « Mademoiselle, J'ai l'honneur de vous prévenir que, toutes les fois que vous vous proposerez d'assister aux séances publiques de l'institut, vous y serez admise dans l'une des places réservées au centre de la salle. L'Académie des sciences désire témoigner par cette distinction tout l'intérêt que lui inspire vos ouvrages mathématiques. » La protection de Carl Friedrich Gauss. [...]
[...] Se souvenant alors d'Archimède dans Syracuse et craignant pour la vie de son ami, Sophie demande au général Pernely de prendre soin de Gauss lors de l'attaque de la ville; le général ira jusqu'à inviter Gauss à dîner à sa table, et lui apprit le vrai nom (et le sexe) de sa protectrice. Les lettres suivantes traduisent bien son émerveillement: « Avril l807. Madame, Comment décrire mon admiration et mon étonnement en voyant se métamorphoser mon estimé correspondant, Monsieur Le Blanc, en cette nouvelle demoiselle ? » Un autre savant allemand, Chladni, vint, en 1808, faire de fantastiques expériences sur les vibrations des peaux de tambour. [...]
[...] Sophie Germain: une adepte des mathématiques. L'histoire de Sophie Germain, qui a vécu entre 1776 et 1831, est exemplaire : elle témoigne à la fois de la difficulté des femmes de l'époque à se faire une place dans le domaine scientifique et de la volonté farouche de participer aux mouvements des idées. Le père de Sophie, François Germain, faisait commerce de la soie et autres biens précieux; et c'est comme marchand qu'il fut élu député du Tiers État aux États Généraux, puis à l'Assemblée constituante en 1789. [...]
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