Le XIXe siècle est certainement le siècle de l'avènement des sociétés modernes. La théorie de la sécularisation sous-entend que la modernité va forcément de pair avec un mouvement de sécularisation. C'est ce que Peter Berger défendait avec ferveur. Karel Dobbelaere a distingué trois aspects de la sécularisation : le processus de laïcisation qui différencie les institutions religieuses et étatiques, le changement des univers religieux vers une acculturation à la modernité et enfin le déclin des pratiques religieuses.
Si le XIXe siècle est le siècle qui entame la marche vers une société moderne, peut-on pour autant estimer que les sociétés européennes sont sécularisées au début du XXe siècle ? Quels éléments militent en faveur d'une sécularisation achevée ? Toutes les sociétés européennes connaissent-elles le même mouvement vers plus d'autonomie vis-à-vis du religieux ?
Nous essayerons d'y répondre en mettant en avant les trois aspects de la sécularisation. D'abord, nous verrons les différentes politiques des Etats concernant les religions. Ensuite, nous analyserons la relation entre la société moderne et les Eglises. Enfin, nous montrerons que globalement, il y a un recul des pratiques religieuses.
[...] En effet, la sécularisation touche essentiellement l'Europe et pas les autres nations modernes. De plus, il estime que les historiens ont surestimé la prise d'autonomie des individus vis-à-vis de la religion, alors ce phénomène touche selon lui surtout l'intelligentsia dont ces historiens font partie. Enfin, il met en avant le fait que la sécularisation n'est pas une nécessité inéluctable de l'histoire, d'où la difficulté de dire si une sécularisation est achevée ou pas. Bibliographie Ouvrages spécialisés BAUBEROT Jean, MATHIEU Séverine, Religion, modernité et culture au Royaume-Uni et en France, 1800-1914, Paris, Seuil BERGER Peter, The Desecularization of the World: Resurgent Religion and World Politics, USA, Wm. [...]
[...] Les sociétés européennes sont-elles sécularisées en 1914 ? Le XIXe siècle est certainement le siècle de l'avènement des sociétés modernes. La théorie de la sécularisation sous-entend que la modernité va forcément de pair avec un mouvement de sécularisation. C'est ce que Peter Berger défendait avec ferveur. Karel Dobbelaere a distingué trois aspects de la sécularisation : le processus de laïcisation qui différencie les institutions religieuses et étatiques, le changement des univers religieux vers une acculturation à la modernité et enfin le déclin des pratiques religieuses. [...]
[...] Enfin, au Royaume-Uni, si la Church of Ireland a été désétablie en 1869, l'Eglise d'Angleterre maintient son prestige traditionnel, garde la majorité de ses attributions et ses privilèges. Elle apparaît comme une part de la fierté nationale du pays, affirme la culture antipapiste de l'Angleterre. Par ailleurs, la Couronne et l'Eglise ont des liens étroits. Enfin, la Chambre des Lords est composée de Lords spirituels, évêques de l'Eglise anglicane, qui témoigne bien de la relation entre le domaine religieux et le pouvoir. II. [...]
[...] D'où l'engagement du parti catholique (créé en 1869) et son élection l'année d'après. sécularisation se fait par une distance entre Etat et Eglise, mais aussi par sécularisation au sein de l'Eglise. III. Des pratiques et une imprégnation religieuses contrastées Il convient tout d'abord de dire qu'il est difficile de bien évaluer le recul ou non des pratiques religieuses du fait qu'on ne possède pas d'instrument de mesure pour cela. C'est pourquoi les historiens sont divisés sur la question, mais la plupart s'accordent à dire qu'on a assisté à un détachement religieux de la population européenne au cours du XIXe siècle. [...]
[...] Lorsque l'Eglise s'adapte à la réalité du siècle Cependant, toutes les sociétés européennes ne perçoivent pas la religion comme antagonique à la modernité. C'est surtout le cas des pays à majorité protestante, où la culture est imprégnée de la rationalité et où le rapport à la religion est différent. En effet, on met en avant l'interprétation personnelle des Ecritures. Mais dans le monde catholique, en réponse au scientisme, le principe de concordisme et le modernisme apparaissent (et créent des conflits au sein des communautés religieuses): on tente alors de faire concorder les textes sacrés avec la science. [...]
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