Les années vingt s'ouvrent dans la douleur. Le règlement général du conflit mondial pose de nombreux problèmes. L'Europe, dans son ensemble très affaiblie, peine à se remettre de ses blessures. Ebranlée, ruinée, meurtrie, elle reste à reconstruire.
Le bilan est dramatique sur le plan humain et matériel alors que de nouveaux rapports de force voient le jour. En effet, une nouvelle carte du continent émerge. Ce bouleversement est nettement visible à l'issue des traités de paix. L'Allemagne notamment, est amputée de l'Alsace et de la Lorraine.
L'Europe entre alors dans une nouvelle phase de son histoire, morcelée, victime de doublons et de gâchis, qui crée de nouvelles tensions.
Sur le plan humain et matériel le bilan est très lourd. La guerre a fait près de 9 millions de morts, dont 3,5 pour la France et l'Allemagne. Cette hécatombe porte sur les classes jeunes, les plus productives, les mieux formées, les plus porteuses d'avenir. Les destructions matérielles sont elles aussi très importantes partout où les combats ont fait rage. Au sortir de la guerre il s'établit aussi une nouvelle hiérarchie des puissances en Europe.
Tout au long de ce devoir nous allons essayer de mettre en lumière les différentes étapes que vont connaître les sociétés européennes afin de tenter de gommer les stigmates de la guerre, de relancer l'économie, autrement dit de revenir à la situation d'avant-guerre. Pour répondre à cette question nous allons essentiellement nous intéresser aux principaux pays belligérants ayant pris part à la guerre, se trouvant en Europe et ayant un niveau d'industrialisation avancée, autrement dit la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne.
[...] Si la prospérité a donc été bien réelle, elle n'en a pas moins été accompagnée de difficultés structurelles majeures et surtout d'une fragilité potentielle considérable sur le plan financier. En effet, cette transformation a été coûteuse en termes d'emploi, de sorte que le chômage est resté relativement élevé en Allemagne tout au long des années 20. En 1921 le taux de chômage en Allemagne atteignait et en 1929 (The Economist, Economic Statistics 1900-1983). En ce qui concerne la Grande-Bretagne, il faut souligner la performance relativement médiocre en termes de croissance du PNB au cours des années vingt. [...]
[...] En 1930, elle avait accumulé près de 5000 tonnes d'or dans ses coffres-forts. * * * En Allemagne, pour faire face aux besoins de l'après-guerre, l'Etat eut recours à la planche à billets et à l'inflation jusqu'à un point tel, qu'en août 1923, un mark-or valait un million de marks papier. Mais cette inflation avait toute une série d'avantages, en particulier celui de résorber la dette de l'Etat par sa dévalorisation. Après l'effondrement monétaire des années 1920 fut créé en août 1924 le reichsmark. [...]
[...] Tous les pays européens ayant été en guerre connaissent des crises monétaires importantes. L'Allemagne, à cause notamment d'une grave crise sociale et politique (révolution spartakiste et mise en place de la République de Weimar) voient les prix augmenter beaucoup plus vite à partir de 1919. Pour un indice 100 en 1913, on passe à 218 en 1918, mais à en 1920 contre 327 en Grande- Bretagne et 554 en France. Cette hyperinflation est due principalement à la quantité excessive de monnaie en circulation ainsi qu'à des finances étatiques mal équilibrées qui utilisent la création monétaire pour rembourser leurs emprunts ou injecter des liquidités dans l'économie. [...]
[...] Parallèlement à la vigueur de la croissance, l'économie et la société françaises ont également été caractérisées par des retards et des freins structurels qui auraient pu constituer à terme, vu leur ampleur, des facteurs potentiels de blocage de la croissance. En effet, le secteur rural encore important et peu modernisé ainsi que le poids du secteur artisanal et de la petite entreprise ne permettent pas à la croissance de se déployer de façon uniforme. Celle-ci est donc marquée par des distorsions et un fort dualisme. [...]
[...] Du point de vue démographique, le phénomène de classes creuses et le déséquilibre durable entre le nombre d'hommes et de femmes pèseront sur les taux de nuptialité et de natalité. Les destructions matérielles sont elles aussi très importantes partout où les combats ont fait rage. Elles sont concentrées sur un espace relativement restreint de l'Europe et touchent inégalement les pays. La Grande-Bretagne est moins meurtrie que l'Allemagne. C'est la France qui en supporte la plus grande part. Au sortir de la guerre, il s'établit aussi une nouvelle hiérarchie des puissances en Europe. Cependant, rien ne paraît définitivement joué en 1919- 1920. [...]
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