La Société des Nations (SDN) [1919-1947]

Résumé du document

La Société des Nations est née des cendres de la Première Guerre Mondiale et du projet wilsonien qui vise à créer un ordre international voué au règlement des litiges entre Etats et au maintien de la paix.

La Société des Nations devait permettre moderniser les relations internationales et visait à trancher les querelles internationales, unir les forces contre les agresseurs éventuels, abolir les traités secrets, ériger la limitation de l'armement et créer un Cour Internationale de Justice.
Les ambitions sont larges et englobent aussi les questions du travail, de l'hygiène, de l'économique et du financier.
Pourtant, « l'esprit genevois » a en germe des contradictions qui amèneront l'édifice à se fissurer et finalement à s'écrouler. Le terme même de « société » présuppose l'idée d'un groupe et donc son corollaire constitué justement par les exclus du groupe. On a donc en présence une paix contre la guerre mais aussi une paix par la guerre.
Devant concilier douceur et fermeté, la colombe de la SDN a-t-elle su se forger une image fixe ou bien a-t-elle traversé différentes phases ? Est-elle un étourneau qui voudrait construire une paix dans un cercle d'amis, est-elle un oiseau bleu insaisissable à la recherche d'une paix utopique ou bien ne reste-t-elle qu'une poule mouillée quand les feux de la 2nde Guerre mondiale commenceront à lui brûler les ailes?

Extraits

[...] Ainsi tel a été le cas dans l'affaire des Iles d'Aland, que se disputent la Suède et la Finlande. Ces îles voulaient la réunion à la Suède. La SDN décide que la souveraineté finnoise est maintenue avec un régime de neutralisation et autonomie de la population. La SDN a rétabli de bonnes relations entre la Suède et la Finlande. En mars 1922, en revanche, la force a prévalu sur la SDN qui assiste impuissante à l'annexion de Vilna par la Pologne. [...]

[...] Un plébiscite était prévu au terme des 15 ans. Une commission nommée par la SDN réussit en dépit d'une grève générale à contraindre l'obéissance des fonctionnaires locaux. De la même façon, elle réprime la grève de sympathie des mineurs sarrois lors de l'occupation de la Ruhr en 1923. Ces exemples montrent que la SDN sait faire preuve d'autorité. Dantzig : la SDN érige Dantzig en ville libre et ses habitants perdent la nationalité allemande. Un haut commissaire supervise les affaires. [...]

[...] Ce qui fait à la fois la force et la faiblesse de la SDN c'est qu'elle ne pouvait reposer que sur un fondement moral. Cet écrasement des forces dominantes est visible à travers la fresque de José Maria Sert dans le Palais des Nations à Genève qui représente une véritable oligarchie à l'échelle mondiale. Le Conseil et l'Assemblée Leurs décisions devaient être prises à l'unanimité. On voulait concilier les nécessités de l'action collective avec le respect de l'indépendance juridique des Etats qui ne peuvent être engagés dans une action contre leur volonté. [...]

[...] Le Secrétariat était destiné à aider le Conseil dans sa tâche. Il est clair qu'une telle organisation n'avait pas les moyens de dégager et d'imposer une volonté commune Même si la SDN a été mortellement touchée par les assauts qu'on lui a lancés, son âme, elle, revit aujourd'hui dans l'Organisation des Nations- Unies (ONU). Bibliographie - La SDN, Michel Marbeau, Que sais-je ?2001, PUF - Pierre Gerbet, Marie-Renée Mouton , Victor-Yves Ghébali, le rêve d'un ordre mondial : de la SDN à l'ONU, Paris, imprimerie nationale - Charles Zorghibe, relations internationales Que sais- je ? [...]

[...] Devant concilier douceur et fermeté, la colombe de la SDN a t elle su se forger une image fixe ou bien a t-elle traversé différentes phases ? Est- elle un étourneau qui voudrait construire une paix dans un cercle d'amis, est-elle un oiseau bleu insaisissable à la recherche d'une paix utopique ou bien ne reste t-elle qu'une poule mouillée quand les feux de la 2nde Guerre mondiale commenceront à lui brûler les ailes? Origines et structures de la Société Des Nations La SDN : une innovation ? [...]