Après la Seconde Guerre mondiale, le monde connaît entre 1945 et 1973, une formidable période de croissance. Ce sont les « Trente Glorieuses », expression forgée par l'économiste français Jean Fourastié. Cette période se caractérise par une croissance forte, durable et régulière (croissance du PIB par habitant des pays développés de 3.5% par an), qui assure le plein emploi et qui ne connaît aucun recul, ce qui est unique dans l'histoire du monde. Cette croissance est elle-même fondée sur l'industrie, dont la part dans la production des richesses atteint son maximum en 1975 et dont la part dans la population active atteint 38% en 1970.
La croissance exceptionnelle que connaît le monde après 1945 porte à son apogée la société industrielle. Mais à partir des années 1970, l'économie rentre dans une période de crise. Des mutations majeures se produisent alors : la mondialisation généralise le modèle de la société de consommation à l'échelle planétaire et la révolution de l'informatique (Troisième Révolution Industrielle) engendre la société de communication.
Mais quelles sont les conséquences sociales engendrées par cette évolution économique ? Comment la mondialisation et les innovations technologiques ont-elles bouleversé le monde ?
[...] Enfin, nous évoquerons la troisième révolution industrielle, les innovations et les mutations qui lui ont fait prendre forme et la transforment encore aujourd'hui. I. Les Trente Glorieuses Après la Seconde Guerre mondiale, le monde connaît entre 1945 et 1973, une formidable période de croissance. Ce sont les Trente Glorieuses expression forgée par l'économiste français Jean Fourastié. A. Une croissance sans pareille Cette période se caractérise par une croissance forte, durable et régulière (croissance du PIB par habitant des pays développés de par qui assure le plein emploi et qui ne connaît aucun recul, ce qui est unique dans l'histoire du monde. [...]
[...] La facture pétrolière ne suffit donc pas à expliquer la crise. A cela s'ajoute des dérèglements monétaires : en 1971 les Etats-Unis connaissent leur premier déficit commercial, dû à des dépenses massives (conquête de l'espace, guerre contre le Vietnam ce qui entraîne une dévaluation du dollar et la suspension de la convertibilité du dollar en or, puis la dé-monétarisation de l'or (Accords de la Jamaïque, 1976). Les parités fixes des monnaies sont alors abandonnées et un système de changes flottants est mis en place, ce qui favorise la spéculation, détournant une partie des capitaux vers les placements financiers et entraînant la baisse des investissements. [...]
[...] La troisième révolution industrielle Au lendemain de la deuxième révolution industrielle, on a poursuivi l'exploitation économique des grandes innovations de la fin du XIXe siècle : l'électricité, le moteur à explosion Les économies et les sociétés ont, pour la plupart, continué à vivre dans le système technique de la deuxième révolution industrielle. A. De la deuxième à la troisième révolution des techniques Pourtant, des avancées majeures ont lieu dès la fin de la guerre dans le domaine du nucléaire (première bombe A en 1945, premières centrales nucléaires dans les années 1950) et de la conquête de l'espace (premier satellite artificiel en 1957, premier homme sur la Lune, Neil Armstrong, en juillet 1969) A partir des années 1970, des innovations se multiplient dans l'électronique et l'informatique, ce qui permet de parler de troisième révolution industrielle. [...]
[...] Méthode de production reposant sur la livraison quotidienne fournie par des sous- traitants (production en flux tendus, just in time le toyotisme vise à réduire au maximum les gaspillages. De plus, pour être compétitives, les entreprises amplifient les délocalisations dans les pays à faibles coûts salariaux. Au final, on assiste à une relance de la croissance avec un PIB par tête de par an entre 1984 et 2002 mais aussi avec un coût social très élevé. C'est un monde nouveau qui résulte de ses mutations. [...]
[...] De plus la consommation s'est ralentie : la demande diminue avec la fin du baby-boom et la saturation du marché intérieur une fois les ménages équipés. D'où la désindustrialisation de bassins anciens, la disparition de pans entiers de secteurs industriels à partir des années 1970 (charbon, textile, sidérurgie Des bassins d'emploi séculaires (Pittsburgh, Midlands, Lorraine ) sont bouleversés, des reconversions s'imposent pour substituer de nouvelles activités aux friches industrielles, pour réhabiliter les sites abandonnés, aider à la formation individuelle. C'est la fin de la prédominance des ouvriers dont le pourcentage diminue dans la population active. [...]
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