Une société est un groupe d'individus vivant sous des lois communes. Elle présente ainsi deux aspects essentiels et se définira donc selon sa composante humaine et sa composante institutionnelle. La société française de la IIIe République récolte en 1870 les fruits d'une guerre générée sous et par le Second Empire, et ce n'est que cinq années plus tard qu'elle se dotera de lois constitutionnelles. Avec l'épisode de la Commune, en 1871, on assiste au déchirement d'une société profondément divisée entre républicains, modérés et monarchistes. Ce mouvement révolutionnaire, qui ravive le souvenir de 1792, peut amener à envisager la société française de la IIIe République comme « renouvelée », suivant le modèle de réorganisation de 1789. Et pourtant, ce serait une erreur de la considérer comme telle.
[...] Les députés de la Chambre le sont en effet longtemps majoritairement, ce qui entraîne en 1875 le vote de lois constitutionnelles orléanistes, donc libérales. Mais le diktat bourgeois ne se limite pas à la sphère politique, d'autant plus que la classe y est en recul. Avec le financement des plus grands journaux, qui tirent à des millions d'exemplaires dans toute la France, la bourgeoisie véhicule des notions de conformisme, de soumission et tend à museler la société dans ses traditions. Enfin, l'affaire Dreyfus, souvent appelée guerre franco-française est peut-être le symbole le plus représentatif de cette société de la IIIe République. [...]
[...] La société française sous la troisième République Une société est un groupe d'individus vivant sous des lois communes. Elle présente ainsi deux aspects essentiels et se définira donc selon sa composante humaine et sa composante institutionnelle. La société française de la IIIe République récolte en 1870 les fruits d'une guerre générée sous et par le Second Empire, et ce n'est que cinq années plus tard qu'elle se dotera de lois constitutionnelles. Avec l'épisode de la Commune, en 1871, on assiste au déchirement d'une société profondément divisée entre républicains, modérés et monarchistes. [...]
[...] Celle-ci devient dans les faits laïque, gratuite et obligatoire, grâce à des lois antérieures. Si l'école gagne en effectifs, c'est également parce qu'est propagée la notion de méritocratie, notamment avec l'ouverture à tous des concours de la fonction publique. Ainsi les deux tiers des ingénieurs polytechniciens sont issus de milieux modestes. C'est en effet le modèle bourgeois, populaire car non inaccessible qui dicte les aspirations des classes moyennes. Cependant l'organisation telle qu'elle se présente de la société est loin de satisfaire tout le monde. [...]
[...] Et donc, si l'introduction en politique des classes populaires est le signe incontestable d'une société en progrès et en mouvement, elle éclaire néanmoins le rapport de forces existant au sein de la société, témoin et cause des limites du progrès. Tout d'abord, bien que l'exode rural soit une réalité, la société française demeure encore majoritairement rurale, et toujours profondément attachée à la terre, selon les critères de l'Ancien Régime. En 1900 les ruraux constituent ainsi 60% de la population et 58% des actifs sont paysans ; et en 1914 les paysans sont encore plus de la moitié de la population. [...]
[...] En conséquence, la société française vieillit, ce qui présente un réel problème et notamment dans les campagnes, qui a perdu ses jeunes avec l'exode rural. Il y a donc de moins en moins d'ouvriers agricoles qualifiés. On a par ailleurs recours à l'immigration, seul facteur d'accroissement de la population, qui sera la cause de mouvements xénophobes, notamment pendant la crise économique. Il y a donc délaissement des professions rurales, cependant l'école du mérite reste relative, et la réussite aux concours est plus accessible au fils de bourgeois qu'au fils d'ouvrier. [...]
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