Les années d'après-guerre sont en grande partie des années de reconstruction du pays. Cependant, la crise monétaire et financière n'empêche pas une forte croissance économique. Lors de cette période, les structures d'ensemble de la population, et plus particulièrement de la population active n'évoluent guère mais les transformations internes à chaque groupe social sont fortes. Ainsi, les années 1930, marquées en France par la crise économique et internationale, provoquent une crise sociale.
La société, qui se définit comme l'union des hommes et par ses relations qu'entretiennent ces derniers entre eux et qui mettent des choses en commun, est frappée de façon inégale selon les couches sociales qui, d'autre part sont plus ou moins en situation d'en pallier les effets. Il faut d'ailleurs remarquer que la crise en France prend des caractères originaux par rapport aux autres pays industrialisés. Cette phase grave dans l'évolution des événements et des idées est marquée par un retournement de conjoncture précoce, mais par un déclenchement tardif, en septembre 1931.
Au fil de la décennie, le pays s'enlise dans la crise, en partie à cause de l'inadaptation des mesures prises par les gouvernements successifs. Comment la société réagit-elle face à la crise ? Quelles sont les mutations qu'elle entraîne ? En quoi cette crise, au départ financière démarrée à New York en 1929, a-t-elle eu des conséquences économiques, culturelles et politiques sur la société ?
[...] La politique a ainsi un rôle important dans la tentative de résolution de la crise des années 1930. C. Les effets sur la politique Aux élections de 1936, on observe un vote des ruraux surtout tourné vers la droite avec cependant une augmentation de la part de la gauche, en particulier dans le Sud-ouest (socialistes et un peu de communistes) et dans le Massif Central (communistes). Ces derniers ont en effet, par un jeu d'alliance (la SFIO, le PC et les radicaux) charmé les électeurs en s'intéressant au social, aux classes moyennes et paysannes. [...]
[...] De nouvelles sociabilités apparaissent, liées à la grande usine rationalisée, certes encore minoritaire, et aux banlieues rouges. Le travail à l'usine domine alors toute la vie. Les conditions de vie s'améliorent tout de même sur la longue durée. En effet, la mobilité sociale n'est pas impossible : les comportements et les goûts des ouvriers qualifiés les rapprochent des classes moyennes. Ils peuvent s'initier à la civilisation des loisirs, acheter une bicyclette et un poste de radio, fréquenter le cinéma, le bistrot, le stade de football ou le vélodrome, aller au bal Il faut toutefois remarquer et noter l'importance et la spécificité du mode de vie ouvrier. [...]
[...] Les grands événements internationaux des années 1930 agirent par là même comme des stimulants sur les intellectuels. Dans les domaines de la peinture et de la sculpture le clacissime coexistait avec les audaces, celles de Picasso toujours avide de renouvellement se lançaient dans le surréalisme puis dans l'expressionnisme. Au-delà des cercles intellectuels dont les débats s'adressaient à un petit nombre, une culture populaire se diffusait grâce aux progrès techniques touchant ainsi un public de plus en plus vaste. Les années 1930 furent aussi celles qui ont offert au public un immense éventail de journaux. [...]
[...] Les ouvriers Les agriculteurs ne sont pas les seuls à être frappés par la crise. Les salariés en sont eux aussi victimes mais de façon beaucoup plus inégalitaire. En effet, les fonctionnaires reçoivent des traitements, c'est- à-dire une rétribution fixe attachée à un emploi, qui est augmentés entre 1928 et 1930. Ils restent stables jusqu'en 1932 avant de chuter l'année suivante. Cependant, pour le pouvoir d'achat les revenus des fonctionnaires ne changent pas. Ce n'est pas le cas des ouvrés d'industrie et des salariés d'entreprise privée. [...]
[...] L'inquiétude, sentiment définissant la société, et la gravité de la situation constituèrent donc la toile de fond des années 1930. Ces années furent marquées en France par le manque d'autorité du parlementarisme, la succession des scandales politico-financiers, les difficultés économiques et sociales, et à l'extérieur par la crise mondiale, la poussée des dictatures et les risques croissants de guerre. Cette atmosphère lourde inspira donc la réflexion de nombreux intellectuels et les poussa à l'engagement ou à l'évasion. Certains ont cherché à oublier les angoisses de l'heure au moyen de l'évasion vers le dandysme comme Cocteau, la fantaisie avec Giraudoux, ou encore par la nature et les traditions paysannes tel Jean Giono. [...]
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