Socialisme francais, 1880, 1914, socialistes utopiques, Saint-Simon, Fourier, Cabet, Leroux
C'est durant la première moitié du XIXème siècle qu'apparaît l'initiation idéologique des courants socialistes français. Les « pères fondateurs » de cette théorie politique (Saint-Simon, Fourier, Cabet, Leroux etc.) font preuve d'une grande imagination, d'où leur appellation posthume de socialistes utopiques. Cependant ceux-ci puisent leurs idées aux vues du monde qui les entoure; Les nouvelles conditions de travail engendrées par la révolution industrielle entraînent une misère terrible et de nombreux évènements mettent au premier plan la question sociale.
La gauche républicaine s'organise et cherche à conjuguer l'héritage reçu de la Révolution avec les questions sociales que le mouvement ouvrier naissant fait surgir. L'influence des idées anarchisantes de Proudhon se fait sentir dans la création des premières structures d'organisation.
[...] Son socialisme est étroitement lié au souvenir de la Révolution Française. Cependant il est pour la paix, pour lui une révolution violente est inutile. Il existe d'autres méthodes pour obtenir un même résultat: la grève (qui est un droit depuis 1864), l'action syndicale (qui s'est développée dès 1884 avec la loi Waldeck et qui connaît une rapide ascension), la conquête de la majorité politique. La transformation économique n'a de sens que si elle permet d'atteindre la justice supérieure dont les socialistes utopiques avaient rêvé. [...]
[...] Le parti devient parti ouvrier français en 1893. Ce parti est très largement un parti d'ouvriers d'industrie mais également de commerçants et de certains types de paysans. Cette époque montre aussi le recul des opposants aux guesdisme; c'est le cas notamment des blanquistes et possibilistes qui semblent en perte de vitesse. De plus la crise boulangiste a profondément divisé le CRC. Mais sous l'influence de Vaillant dont la connaissance du marxisme est réelle, le Comité Révolutionnaire Central évolue. Il reconnaît en 1892 la lutte de la classe ouvrière contre la classe capitaliste comme la caractéristique du socialisme et se proclame internationaliste. [...]
[...] Pourtant l'année 1905 va être une année charnière pour le socialisme français. III 1905-1914: Vers une unité tant attendue Dès les élections de 1902, le PSF obtient 34 sièges, le PSDF 12; Jaurès, Millerand, Briand sont élus, ce n'est pas le cas de Guesde. Le PSF participe au Bloc des Gauches et à la délégation des gauches. Jaurès apparaît bien comme le représentant du socialisme français, plus réformiste que révolutionnaire, son audience est encore accrue par la publication de l'Humanité dont le premier numéro paraît en avril 1904. [...]
[...] Il s'agit de quelques personnalités venues du radicalisme ou du républicanisme modéré comme Jaurès et Millerand. Ce sont en général des journalistes , des avocats, des polémistes accomplis et orateurs brillants. Ils prennent appui sur plusieurs journaux notamment la Revue Socialiste fondé en 1885. La plupart d'entre eux sont très vite élus députés et dominent par leur nombre les différents groupes ouvriers qui se constituent au parlement. Ce groupe, au départ très hétérogène, s'homogénéise autour de l'idée qu'il n'y a pas de rupture mais continuité entre la République Bourgeoise et la société socialiste. [...]
[...] De 1905 à 1913, la SFIO triple le nombre de ses adhérents (de on passe à 91 000) et augmente de 60% ses suffrages. Ensuite la nouvelle synthèse jaurésienne, qui parvient à s'imposer face aux guesdistes et aux vaillantistes du parti, aboutit de fait à une pratique réformiste qui fait du socialisme l'extrême gauche revendicative de la mouvance républicaine. Hélas une fois arrivée l'année 1914, les évènements se précipitent. L'archiduc François-Ferdinand d'Autriche est assassiné à Sarajevo le 28 juin, l'Autriche envoie alors son ultimatum à la Serbie. [...]
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