Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne depuis 1875 - publié le 02/07/2018

Thèmes abordés

Socialisme allemand, communisme allemand, syndicalisme en Allemagne depuis 1875, SPD, Bismarck, Marx, Engels, lutte des classes, révolution prolétarienne, ADAV, SDAP, Liebknecht, Weimar, mouvement ouvrier allemand, nazisme, RDA, RFA

Résumé du document

Après l'industrialisation du Royaume-Uni et de la France, l'Allemagne commence à s'industrialiser : son développement économique prend de l'importance et bouleverse l'organisation sociale, car le nombre d'ouvriers augmente, mais leurs conditions de vie et travail restent précaires. Avec ce phénomène naît le socialisme, concept basé sur la lutte des classes et la révolution. Le SPD (Parti social-démocrate d'Allemagne) unifié lors du congrès de Gotha en 1875 devient l'un des principaux partis du monde ouvrier. Mais des divergences entre les révolutionnaires et réformistes vont favoriser l'ascension du nazisme. On peut donc se demander comment les syndicats et les partis politiques organisent la vie des ouvriers en Allemagne depuis 1975.

Extraits

[...] Ils prônent la conquête du pouvoir par la force et la révolution. L'opposition entre réformistes et révolutionnaires affaiblit le mouvement ouvrier. En 1875 avec le congrès du Gotha, les deux partis socialistes s'unissent et donne naissance au SAP (Sozialistische Arbeiterpartei ou Parti socialiste des Travailleurs Allemand) qui se transforme en SPD avec le congrès d'Erfurt. Le programme officiel a longtemps été marxiste, mais s'est opposé à une pratique beaucoup moins radicale. Face aux dangers socialistes et menaces révolutionnaires, le chancelier Otto Von Bismarck met en place en 1878 des lois antisocialistes interdisant le SAP, la propagande, les associations, les journaux les leaders sont exilés jusqu'en 1890. [...]

[...] Le SPD (Parti social-démocrate d'Allemagne) unifié lors du congrès de Gotha en 1875 devient l'un des principaux partis du monde ouvrier. Mais des divergences entre les révolutionnaires et réformistes vont favoriser l'ascension du nazisme. On peut donc se demander comment les syndicats et les partis politiques organisent la vie des ouvriers en Allemagne depuis 1975. I. Un socialisme allemand en construction (1975-1918) A. Une naissance tourmentée du socialisme allemand. L'Allemagne est réunifiée en 1870 sous le Reich de Bismarck. Elle est en pleine croissance économique et industrielle. [...]

[...] Mais la république est attaquée : - À droite par les nationalistes et autoritaires qui dénoncent le « Diktat » - À gauche par le KPD qui rejoint le Kominterm et s'aligne sur l'URSS. En même temps, les syndicats arrivent à obtenir un pouvoir de négociations. L'ADGB (confédération générale syndicale allemande), proche du SPD, obtient le droit syndical et l'inscrit dans la constitution. De plus, les socialistes engagent de grandes réformes (1919-1927) : - Conventions collectives - Conseils d'entreprises - Journée de 8h - Augmentations d'heures supplémentaires - Assurance chômage - Logement social subventionné. [...]

[...] Pendant ce temps-là, Helmut Schmidt fait du SPD un vrai parti même si dans les années 1980 il perd de l'influence, cela n'empêche pas la montée de Gerhard Schröder en 1988. D. Un nouveau paysage politique et social avec la réunification (de 1990 à nos jours) Avec la réunification allemande, les communistes disparaissent ce qui permet de désamorcer le clivage gauche/droite. De nombreux changements sont faits, le SED devient le Parti du socialisme démocratique, les ex- communistes font le PSD et le « Die linke » (gauche radicale) émergent. [...]

[...] La RDA est soumise au modèle communiste, planification, collectivisation, centralisation, nationalisation sont de mise. La société est encadrée (embrigadement de la jeunesse, culte de la personnalité) et surveillée par les Stasi. Mais malgré le succès du socialisme, la population devient mécontente, elle juge la société comme inégalitaire et dénonce la classe d'apparatchiks (privilégiés). Ces mécontentements vont donner suite à des grèves, fuites vers l'ouest cette dictature, considérée comme l'une des plus dures d'Europe refuse sous Erich Honecker les réformes de Gorbatchev en 1985. [...]