En 1919, c'est-à-dire au sortir de la Première Guerre mondiale, la SFIO est bouleversée et sa scission est proche. En effet, en 1914 la majorité de la SFIO avait accepté de cautionner la guerre, trahissant ainsi ses principes internationalistes et pacifistes. De plus, l'assassinat en 1914 de Jean Jaurès ? considéré le rassembleur des gauches ? mais aussi les conséquences de la Révolution russe, le traumatisme des tranchées, la possibilité d'une révolution spartakiste outre Rhin voire d'une grève générale en France, modifient et divisent la SFIO et le reste de la gauche entre les partisans de la Révolution et les réformistes.
Ainsi aperçoit-on déjà, en 1919, la division au sein de la SFIO, division qui se concrétise au moment du Congrès de Tours, en décembre 1920 et dont découle une scission idéologique profonde, provoquant une véritable cassure dans l'histoire du parti notamment avec le passé mythique de la Première Internationale ou des discours de Jaurès. L'avenir de la SFIO devient dès lors incertain et troublé par les divisions. C'est pourquoi la scission de Tours apparaît comme le point de départ d'une nouvelle ère obligeant le parti à évoluer (...)
[...] Des grèves de joie éclatent en mai dans tout le pays. Le Front Populaire y répond par les lois sociales de l'été 36 : les accords Matignon prévoient une augmentation des salaires de 7 à et généralisent les conventions collectives. L'Assemblée vote les deux semaines de congés payés et la semaine de 40 heures. Le socialiste Léo Lagrange, ministre du Sport, de la Culture et des Loisirs, initie une politique culturelle ambitieuse. Auberges de jeunesse, théâtre, cinéma social et populaire sont encouragés. [...]
[...] Le renouvellement de la SFIO, sa concrétisation avec le Front Populaire et son échec (années 30 39) A. La SFIO se renouvelle La principale difficulté à laquelle la SFIO devait remédier était la nécessité d'être un parti fort et discipliné. Comme le souligne l'historien Frédéric Sawicki dans l'Histoire des gauches en France, la SFIO connut une marginalisation des ouvriers au sein des instances dirigeantes du parti des les années 20. Celle marginalisation se doublait d'une surreprésentation corrélative des professions intellectuelles. [...]
[...] Leurs objectifs sont le retour de la défense de la laïcité, une défense des lois sociales, une politique financière plus juste avec des aides où l'on privilégie le prolétariat, et aussi une politique d'alliance avec la Société des Nations (SDN). La victoire électorale de mai 1924 du Cartel des gauches est de 328 sièges sur 582. On compte une centaine de députés socialistes contre 137 radicaux. Le premier gouvernement est celui d'Édouard Herriot. Il n'y a aucun ministre socialiste car la SFIO a choisi d'apporter son soutien mais sans participation. [...]
[...] Dès février 1937, Blum annonce une pause dans la politique de réformes. La droite s'empare de ces échecs pour se ressaisir et relaie la peur d'un patronat qui croit voir dans les grèves la menace d'une révolution. L'extrême droite, de plus en plus violente, agite le spectre du communisme. Sa presse s'acharne dans des attaques personnelles : Blum subit des injures antisémites et le ministre de l'Intérieur Roger Salengro est acculé au suicide, accusé à tort d'avoir déserté pendant la guerre. [...]
[...] La SFIO dans l'entre-deux-guerres En 1919, c'est-à-dire au sortir de la Première Guerre mondiale, la SFIO est bouleversée et sa scission est proche. En effet, en 1914 la majorité de la SFIO avait accepté de cautionner la guerre, trahissant ainsi ses principes internationalistes et pacifistes. De plus, l'assassinat en 1914 de Jean Jaurès considéré le rassembleur des gauches mais aussi les conséquences de la Révolution russe, le traumatisme des tranchées, la possibilité d'une révolution spartakiste outre Rhin voire d'une grève générale en France, modifient et divisent la SFIO et le reste de la gauche entre les partisans de la Révolution et les réformistes. [...]
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