Sermons, Simon Vigor, prédicateur, guerres de religion, réformés, archevêché de Narbonne
Simon Vigor (mort en 1571) a été l'un des plus célèbres prédicateurs à Paris pendant la première décennie des guerres de religion. Curé à Saint-Paul (à son retour du Concile de Trente), il prononça des sermons (discours d'un prédicateur) enflammés contre les réformés, dans les années précédant la Saint-Barthélémy. Ils lui valurent d'ailleurs l'archevêché de Narbonne auquel il fût nommé en 1571.
[...] C'est ce qu'on a appelé la surprise de Meaux Cette cassure politique et l'attaque du prince de Condé, en qui Catherine de Médicis avait placé ses espoirs de conciliation, est une trahison. C'est à la suite de cet événement que la régente du royaume se résout à faire usage de la violence pour le maintien de la paix. Les villes protestantes du Midi se soulèvent à nouveau et les deux armées s'affrontent à nouveau. A la tête de l'armée protestante, Condé s'établit à Saint-Denis où se trouvent le roi et la cour. [...]
[...] De nos jours, ces sermons gardent une grande valeur historique. Ils sont en effet très précieux, car la violence verbale qu'ils dégagent donne un aperçu des vives tensions entre les communautés. Il est également intéressant de voir que le mécontentement de la société est tel que le roi lui-même est critiqué. L'accentuation des tensions, perceptible à travers ces extraits, laisse donc présager une grande catastrophe, celle de la Saint-Bathélémy. Notice bibliographique Livres DE TOURS Grégoire, Histoire des rois Francs, Gallimard, L'aube des peuples COLLARD Franck, Pouvoirs et culture politique dans la France médiévale XVe siècle, Hachette supérieur BIGET Jean-Louis, BOUCHERON Patrick, La France médiévale : tome Hachette supérieur, 1999. [...]
[...] C'est la bataille de Saint-Denis, c'est-à-dire la bataille qui a lieu juste avant le sermon de Simon Vigor. Les troupes royales triomphent bien qu'ils perdent leur commandant en chef. Néanmoins, les protestants conservent leurs positions sur la Loire et représentent encore une menace pour Paris ce qui oblige le roi à ouvrir des pourparlers de paix. B La rupture entre le pouvoir royal et la société 1. Une paix décriée Les deux camps aspirent à la paix parce qu'ils ont les pires difficultés à solder leurs troupes. [...]
[...] Ils lui valurent l'archevêché de Narbonne auquel il fut nommé en 1571. Les sermons violents et passionnés de Vigor contre les hérétiques contiennent aussi un puissant défi à l'ordre social et politique. A partir de là, on peut se demander en quoi les sermons de Simon Vigor sont-ils le reflet des rapports entre le Roi, les catholiques et les protestants ? Et quelle est l'évolution de ces rapports entre 1567 et 1572 ? Pour cela, nous verrons l'accentuation des tensions entre catholiques et protestants. [...]
[...] C La troisième guerre de religion 1. Des édits récusés à la paix de Saint-Germain Une manifestation de force des protestants suivie d'une réplique législative de Charles IX décide de la reprise des troubles. Les protestants sont défaits militairement, mais la paix de Saint-Germain leur attribue des droits inédits, à la stupéfaction et à la colère des catholiques, sans cesse plus nombreux à défier le souverain, d'où la formule de Simon Vigor qui par la suite reprocha au roi d'avoir foulé et opprimé son peuple. [...]
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