Deuxième Guerre mondiale, Asie, contentieux territoriaux, Japon, contentieux mémoriel, révisionnisme japonais
Depuis septembre 2010, la recrudescence des incidents entre navires de pêche chinois et marine japonaise autour des îles Senkaku vient rappeler qu'en Asie la Seconde Guerre mondiale a laissé un lourd héritage. Débutant par l'invasion de la Mandchourie par le Japon en 1931 et se terminant par la capitulation de celui-ci le 15 août 1945, cette guerre qui a fait au total 32 millions de victimes (dont 25 millions ethniquement chinoises) n'a en effet pas permis, comme en Europe, de régler définitivement les contentieux territoriaux et mémoriels.
[...] La Seconde guerre mondiale a laissé de nombreux contentieux territoriaux en suspend A. Le Japon est toujours en conflit avec la totalité de ses voisins La plupart des contentieux territoriaux trouvent leur origine dans la période d'expansionnisme japonais entamée dès le début de l'ère Meiji (1868) à travers toute l'Asie : - règlement avec la Russie du statut des îles Kouriles et de Sakhalin par le traité de Saint Petersburg en 1875, - annexion de Taiwan et des îles Pescadores en 1895 par le traité de Shimonoseki, - occupation de la Corée par le Japon en 1905 et annexion en 1910, - occupation de la Mandchourie à partir de1931. [...]
[...] Les débats se focalisent principalement autour des faits suivants : Le massacre de Nankin en 1937 qui a fait entre 100 et victimes civiles. La prostitution forcée des femmes de réconfort en Corée, Chine et à Taiwan, Les activités de l'Unité 731 spécialisée dans la guerre bactériologique (utilisation de cobaye humain et utilisation militaire de la peste bubonique à la bataille de Chengde) qui causé entre 300 et morts et dont l'existante n'a été reconnue officiellement au Japon qu'en 2002. [...]
[...] Enfin, la question de l'intégration des Zainichi, la minorité coréenne au Japon, est également problématique. Il s'agit de personnes descendantes pour partie des 2 millions de Coréens immigrés ou déportés de force au Japon avec 1945 et à qui le Japon refuse la nationalité japonaise. [...]
[...] Les rochers ont été occupés en 1905 par le Japon en préparation de la colonisation de la Corée. Le traité de San Francisco ne fait pas référence à ce territoire. Contentieux avec la Russie autour des îles Kouriles du sud. Le Japon revendique en effet les quatre îles Kouriles les plus méridionales (selon la frontière fixée par le Traité de Shimoda signé par le Japon et la Russie en 1855). Bien qu'il ait formellement renoncé à ses droits sur les Kouriles par le traité de San Francisco de 1951, le Japon soutient que ce traité ne précise pas quelles îles recouvre la dénomination d'« îles Kouriles et que de plus il n'a pas été contresigné par l'URSS. [...]
[...] Occupées par le Japon pendant la Seconde guerre mondiale, les troupes chinoises ont été chargées de désarmer les unités japonaises sur place après 1946. Si Tokyo a formellement renoncé à ces îles en 1951, la Chine et le Vietnam les revendiquent en totalité et les Philippines, la Malaisie et le Brunei en partie. Entre 1978 et 1988 la Chine communiste a fait usage de la force contre Taiwan et le Vietnam pour récupérer le contrôle d'une partie de ces îles. Elles sont à ce jour toujours occupées par l'une ou l'autre des six parties au conflit. II. [...]
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