Septembre 1939, Mai 1940, rôle de guerre, Français entrés en guerre, Union sacrée, gouvernement
L'année 1940 est l'année la plus importante. D'abord, il est nécessaire de connaître ce qui se passe en 1940 pour comprendre les choix que font les Français au début de l'été. 1940 est un choc inouï dans la population française, personne ne s'y attend. 1940 n'était pas la conséquence d'une décadence, 1940 n'est pas la punition divine d'un pays moralement décadent. La défaite résulte de phénomènes historiques aujourd'hui clairement identifiés. La deuxième raison nécessaire est que les conséquences de 1940 ne peuvent pas être comprises sans comprendre les raisons de la défaite.
De septembre 1939 à mai 1940, nous sommes en guerre, mais sans grande opération d'envergure.
En octobre 1939, Roland qualifie la guerre commencée un mois plus tôt de « drôle de guerre », de la déclaration de guerre à l'Allemagne le 1er septembre 1939 après l'envahissement de la Pologne jusqu'au 10 mai 1940 où l'Allemagne attaque la France aucun combat n'aura lieu sur le front franco-allemand. Ces huit mois vont faire évoluer la situation.
[...] Il ne s'attendait pas à une déclaration de guerre en septembre 1939 de la part de ces deux pays après son invasion de la Pologne. Hitler et les chefs nazis sont effondrés de voir la déclaration de guerre franco-britannique, ils ne sont absolument pas prêts, car obligés de se battre sur deux fronts. C'était l'horreur absolue de se retrouver sur deux fronts comme en 1914. C'est un fiasco stratégique qui lui éclate à la figure. Ce qui sauve Hitler, c'est l'inactivité de la France. [...]
[...] De plus, le territoire n'est pas attaqué par les Allemands. Au printemps, les soldats ont de nouveau le moral et se mobilisent. Mais pendant cette drôle de guerre, Hitler en a profité pour renforcer ses positions. III- Les données allemandes : de la frayeur à la préparation de l'attaque La Frayeur allemande de septembre1939 Hitler avait pris l'habitude que toute l'Europe accepte ses coups de force. Il était convaincu que les démocraties françaises et anglaises n'oseraient pas faire la guerre. [...]
[...] Au Parlement, une vingtaine refuse de suivre Moscou, dans le pays, les militants quittent en masse le parti, lui qui avait connu des milliers d'adhésions par sa lutte contre le fascisme, on estime à le nombre de militants en 1939 et 5000 en 1940. Maurice Thorez déserte et s'enfuit pour Moscou. Les députés communistes dénoncent la guerre que la France a engagée contre l'Allemagne, et demandent la fin de la guerre capitaliste contre l'Allemagne. Dans les usines, les ouvriers communistes organisent des sabotages des armements. [...]
[...] Le 3 septembre à 17heures, la France déclare la guerre à l'Allemagne, quelques minutes après l'Angleterre. Par des opérations fulgurantes (surtout l'aviation), la Wehrmacht détruit la Pologne en trois semaines. Dans un article du Times Magazine, un journaliste a baptisé l'opération allemande en Pologne de guerre-éclair (lightning war, Blitzkrieg, l'expression s'est surtout développée après l'écrasement de la France en 1940). La Blitzkrieg n'était donc pas préparée par les Allemands, c'est un mot arrivé après pour caractériser un type d'attaque marqué par l'aviation et le char. [...]
[...] II- Les données politiques ou le gouvernement du pays pendant la drôle de guerre L'absence d'une véritable Union sacrée contre l'ennemi au Parlement La vie politique est touchée par la mobilisation et le départ des hommes aux frontières. Le déclenchement de la guerre renforce le pouvoir du gouvernmenet. La France est dirigée par Edouard Daladier, qui a accu ses pouvoirs depuis 1938, dorénavant, le gouvernement peut légiférer par des décrets : tous les leviers de gouvernement se trouvent dans une seule main, celle du gouvernement. [...]
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