Églises, état, Aristide Briand, séparation de l'état et de l'église, loi de 1905, Émile Combes, séparation de l'église et de l'état, liberté de conscience, concordat
La loi de 1905 est le fruit d'un long combat qui remonte au moins à la Révolution française et l'idée de séparation de l'État et de la religion est au programme des républicains depuis 1869. Le climat de conflit qui règne au début du XXe siècle entre la République et l'Église catholique (malgré l'appel du pape à accepter la République en France en 1892, de nombreux catholiques restent hostiles au régime) rend inévitables la rupture et la mise en place d'une loi.
[...] Le projet de loi de séparation des Eglises et de l'Etat qu'il présente en 1904 ne convainc pas les républicains et est abandonné. Aristide Briand, (1825-1932), nommé rapporteur de cette loi de séparation des églises et de l'Etat en 1905, est un homme de conciliation qui, contrairement à Émile Combes, n'est pas anticlérical et ne cherche pas à persécuter la religion catholique. Cette loi, votée le 9 décembre 1905, réussit à concilier les catholiques, les républicains modérés et les républicains anticléricaux et antireligieux. [...]
[...] Problématique : - Comment la séparation de l'Etat et des églises s'est-elle faite (déroulement, conséquences) et quel a été le rôle d'Aristide Briand dans sa mise en place ? I - LE ROLE D'ARISTIDE BRIAND DANS L'ADOPTION DE LA LOI La majorité de gauche, après 1898, relance donc l'anticléricalisme : sous le ministère Waldeck Rousseau, la loi de 1901 sur les associations oblige chaque congrégation à demander une autorisation sans laquelle elle sera dissoute ; le ministre suivant, le très intransigeant Emile Combes, rejette presque toutes les demandes puis, en 1904, interdit aux congrégations d'enseigner, en dissout de nombreuses, les fait expulser de leurs monastères, confisque leurs biens, provoquant un vif rejet des catholiques. [...]
[...] Désormais, la pratique religieuse relève de la vie privée : l'Etat reconnaît tous les cultes mais est neutre à leur égard, n'en privilégie aucun et n'intervient pas dans les affaires religieuses. - l'indépendance réciproque entre l'Etat et les Eglises est affirmée (article 2 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte »), ce qui implique que : → le clergé n'est plus salarié par l'Etat et les fonctionnaires doivent être neutres ; → les édifices religieux resteront accessibles aux fidèles mais deviennent propriété de l'Etat qui doit subvenir à l'entretien des édifices déjà construits tandis que les futurs édifices devront être construits sur des fonds privés. [...]
[...] A l'inverse, les autres religions en reconnaissent le bienfait pour la liberté de conscience et de culte. Conclusion : Aristide Briand a eu un rôle essentiel dans la rédaction du projet de loi de séparation des Eglises et de l'Etat ; il a eu un rôle d'apaisement, notamment des partisans des catholiques opposés à ce projet et a permis, par un texte de compromis de faire voter cette loi. De même, il a apaisé les conflits soulevés par l'application de la loi. [...]
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