Au cours du XIXe siècle, une secte redoutable agissait en Inde.
Il s'agissait de la secte meurtrière des Thugs, adorateurs de Kali, déesse de la destruction.
Les meurtres furent nombreux et violents durant de nombreuses années jusqu'à l'intervention des anglais qui réduirent peu à peu le nombre des adhérents à la secte au point qu'elle finit par disparaître. Etaient-ils perturbés psychologiquement et donc prédisposés à devenir des meurtriers ? Quelles étaient leurs motivations pour en arriver à commettre de tels actes de barbarie, quels buts visaient-ils ? Avaient-ils conscience de la cruauté de leurs agissements ? C'est au travers de l'étude des rites initiatiques destinés à intégrer les nouveaux membres au sein du groupe que nous tenterons de répondre à toutes ces questions. L'initiation est à la base de tous les agissements d'un adhérent, mais en est-elle réellement l'unique responsable ou ne fait-elle qu'affirmer chez l'initié un caractère déjà existant ? Est-elle un conditionnement en elle-même ou simplement le résultat d'un conditionnement préalable ?
[...] Leur foi en ce qu'ils vénéraient était sans faille. C'est ici que l'initiation entre en jeu. Elle est le déclic qui affirmera les espérances de l'initié, qui les rendra bien plus fortes. Le déclic en question n'est pas ponctuel mais s'opère sur une longue période qui peut s'étendre sur plusieurs années. Les motivations du futur Thug se sont formées tout au long de sa vie, ses espoirs, ses désirs, sont le résultat d'un vécu, ici souvent marqué par la présence et la croyance en une religion. [...]
[...] Sculpture représentant les Thugs lors de la strangulation rituelle. Nous avons donc (les noms sont en version anglaise, aucun équivalent français ne pouvant être trouvé) : _les sothaees : Ce sont ceux qui appâtent le voyageur : Lors d'une escale dans une ville ils vont dans les lieux publics (marchés, etc.) afin de rencontrer des voyageurs faisant eux aussi escale dans la ville. Une fois le contact établi, ils convainquent par des ingénieux procédés leurs interlocuteurs a faire route avec eux. [...]
[...] Il s'agissait de la secte meurtrière des Thugs, adorateurs de Kali, déesse de la destruction. Les meurtres furent nombreux et violents durant de nombreuses années jusqu'à l'intervention des anglais qui réduirent peu à peu le nombre des adhérents à la secte au point qu'elle finit par disparaître. Etaient-ils perturbés psychologiquement et donc prédisposés à devenir des meurtriers ? Quelles étaient leurs motivations pour en arriver à commettre de tels actes de barbarie, quels buts visaient-ils ? Avaient-ils conscience de la cruauté de leurs agissements ? [...]
[...] Rien dans leur caractère ne les prédisposait à la violence. On remarque donc que l'accomplissement d'actes cruels tels que la strangulation n'empêche pas la présence de l'amour réel, que ce soit l'amour réciproque d'un père et d'un fils ou l'amour d'un homme envers une femme. On peut même dire que sans cet amour, la secte n'aurait pas eu une telle ampleur puisque ce sont les enfants des membres qui la composaient. S'ils n'avaient pas éprouvé de l'affection envers leur père, ils n'auraient pas été désireux de suivre leurs traces et donc n'auraient pas intégré la secte. [...]
[...] Revenons sur les enfants adoptés. Il est important de les citer puisqu'ils étaient nombreux. Lors de l'assassinat d'un groupe de voyageurs et si des enfants étaient présents, ces derniers n'étaient généralement pas décimés par les thugs, ceci pour une double raison. En assassins consciencieux, les sectateurs ne laissaient pas de traces derrière eux, aussi les preuves vivantes que constituaient les enfants des défunts ne pouvaient être lâchés dans la nature en toute impunité. Il convenait donc de les recueillir dans les familles des thugs, et par la même les adopter ce qui assurait la continuité de la secte a travers les générations. [...]
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