« Espagnols ! Votre État n'est plus ! Reconstruisez-le ! Delenda est monarchia! ». C'est ce à quoi Ortega y Gasset exhortait à la fin de l'ère de la monarchie en Espagne en 1930.
Primo de Rivera avait frustré de grandes portions du peuple. Sa priorité pour la politique industrielle avait mené au délaissement du secteur agricole. Son régime est accusé de corruption. En dissolvant la Mancomunitat et en bannissant l'usage officiel de la langue et du drapeau catalan, Rivera s'était aliéné la Catalogne. La monarchie tente de se maintenir en nommant immédiatement Bérenguer, mais plus personne ne soutient le régime. En témoigne le « Pacte de Saint Sébastien » qui réunit en août 1930 des personnalités de tous bords politiques favorables à la République. Un putsch sera déclenché par de jeunes officiers (Garcia et Galan), mais échouera le 12 décembre 1930. En janvier 1931, plusieurs intellectuels signent un manifeste favorable à l'établissement d'une République.
Or, les républicains vont dominer ces élections et les autonomistes récoltent également un certain nombre de voix. Les socialistes et les républicains pensaient que le moment était alors venu. Le 13 avril ils décrètent l'expulsion de la monarchie. Le 14 avril, la Seconde République espagnole est proclamée. Les élections ont été interprétées comme une défaite du régime monarchiste, même si, avec 40%, la coalition antimonarchiste n'obtient pas la majorité. Alfonso XIII se déclare en vacance de règne et quitte le pays le lendemain de la proclamation de la République. Les républicains sont désormais aux commandes du pays et forment aussitôt un gouvernement provisoire, présidé par Niceto Alcalá Zamora, qui a un large soutien intérieur et qui est rapidement reconnu internationalement, même par le Vatican.
La Seconde République a-t-elle échoué ? C'est-à-dire, a-t-elle répondu à toutes ces attentes si diverses, et ce, malgré le contexte ; a-t-elle réussi à stabiliser ce jeune régime et à le faire accepter pour ce qu'il est et non plus pour être l'alternative à la monarchie ; enfin a-t-elle réussi à maintenir la cohésion nationale dans une Espagne de plus en plus divisée ?
[...] Le 14 avril, la Seconde République espagnole est proclamée. Les élections ont été interprétées comme une défaite du régime monarchiste, même si, avec la coalition antimonarchiste n'obtient pas la majorité. Alfonso XIII se déclare en vacance de règne et quitte le pays le lendemain de la proclamation de la République. Les républicains sont désormais aux commandes du pays et forment aussitôt un gouvernement provisoire, présidé par Niceto Alcalá Zamora, qui a un large soutien intérieur et qui est rapidement reconnu internationalement, même par le Vatican. [...]
[...] Ainsi, l'appel de la CNT contre la dictature socialazaniste et les protestations des patrons attaquèrent la gauche au pouvoir en même temps. À cette agitation sociale due à une lutte d'intérêts, se rajoutent les conséquences de la crise économique telle que l'augmentation du chômage qui amplifie le mouvement des grèves à travers le pays. Finalement, l'agitation sociale touche aussi l'intérieur du pays. Grâce aux commissions mixtes, aux salaires légaux et aux heures journalières maximales, les socialistes ont implanté une organisation ouvrière dans les campagnes et octroyèrent de nombreux droits aux travailleurs ruraux. [...]
[...] En effet, on pourrait aussi citer le droit de vote des femmes (1931), l'amélioration de la situation juridique des enfants dits illégitimes, la réforme des prisons, ou encore le droit à l'avortement (1936). Comme nous l'avons vu, le programme politique des républicains était ambitieux, mais le régime se faisait des ennemis en le réalisant. Ainsi, par exemple, le pronunciamiento monarchiste de Sanjurjo en 1932, dit aussi la Sanjurjada, tenta de renverser le gouvernement d'Azaña afin d'obtenir une République plus à droite. Le général était particulièrement en désaccord avec la réforme militaire de la gauche et comme il ne cachait pas son opposition, il avait été nommé à un poste moins prestigieux. [...]
[...] : destitution et exil de Miguel de Unamuno) et les militaires de métropole qui n'appréciait pas les avantages de l'armée du Maroc. Il démissionne donc en 1930 et s'exile à Paris où il mourra peu de temps après. La monarchie tente de se maintenir en nommant immédiatement Bérenguer, mais plus personne ne soutient le régime. En témoigne le Pacte de Saint Sébastien qui réunit en août 1930 des personnalités de tous bords politiques favorables à la République. Un putsch sera déclenché par de jeunes officiers (Garcia et Galan), mais échouera le 12 décembre 1930. [...]
[...] Ainsi, Lerroux fit de grands efforts pour faire remonter l'Espagne dans l'estime de la SDN et pour la faire y réadhérer. Par ailleurs les républicains ne s'engagèrent dans aucune alliance de défense, conscients de la faiblesse de l'armée. B. Les actions économiques 1. La réforme agraire. La réforme économique phare de la République se voulait être la réforme agraire. Cette réforme était un grand défi car elle était attendue depuis très longtemps et en même temps était sujette à débat au sein du gouvernement À qui appartient la terre ? [...]
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