Actuellement, les débats sur l'établissement d'une 6ème République font fréquemment référence à la Seconde République : ses erreurs, ses imperfections et leurs conséquences, le retour d'un Bonaparte puis l'avènement du Second Empire. Pourtant, ce régime ne semble être, sur une frise chronologique, qu'un simple intermède de presque quatre années. La Seconde République n'a pas non plus marqué que par ses échecs. L'abolition définitive de l'esclavage et l'instauration du suffrage universel (bien que masculin) sont des décisions novatrices et courageuses pour l'époque, entre Monarchie de juillet et Second Empire.
En quoi la Seconde République a-t-elle été un intermède démocratique qui a marqué l'imaginaire politique français mais dont les imperfections ont néanmoins conduit à un retour à un régime monarchique ?
[...] La Seconde République n'est plus. Conclusion La Seconde République naissait avec des ambitions énormes, et a fait naître avec elle un immense espoir dans toute la population française. La Révolution politique a bien lieu. Mais la Révolution sociale, souhaitée par les classes défavorisées, n'est jamais mise en place, malgré les efforts des socialistes. Les républicains se divisent peu à peu, et malgré leur prépondérance dans la confection du régime, le parti de l'Ordre et Louis- Napoléon Bonaparte remportent les élections, et les modérés sont largement minoritaires. [...]
[...] La suppression des Ateliers nationaux entraîne une réaction de colère et un soulèvement populaire, à partir du 23 juin. S'ensuivent trois jours de combats entre ces grévistes et les troupes de Cavaignac. Celui-ci finit par mater le mouvement, mais le bilan est très lourd. C'est la fin de ‘‘l'illusion lyrique'', et les ouvriers se désintéressent de cette République injuste. Cavaignac est investi de pouvoirs dictatoriaux et remplace la Commission exécutive provisoire. Il est soutenu par les classes bourgeoises et les artisans, car ayant réussi à rétablir l'ordre. Les institutions de la Seconde République sont finalisées dans ce contexte. [...]
[...] Le 4 mars, il annonce la liberté totale de la presse et des réunions politiques. Le 8 mars il ouvre la Garde nationale à tous les citoyens. Le 12 mars il abolit les châtiments corporels. Enfin, le 27 avril, il abolit l'esclavage dans toutes les colonies françaises. En matière sociale, la Commission du Luxembourg est chargée d'étudier les possibilités d'amélioration du sort des travailleurs, et Louis Blanc est placé à sa tête, mais elle sera peu efficace. Les Ateliers nationaux doivent donner du travail aux chômeurs, mais Marie y est opposé et est à leur tête. [...]
[...] Alors que les modérés sont une petite minorité, des ‘‘montagnards'' sont élus : les débats se feront entre les hommes d'ordre et la gauche. Une manifestation organisée par Ledru-Rollin est réprimée par la majorité. Répression soutenue par le Président. C'est lui qui contrôle le gouvernement, et il met en place un programme qui convient au parti de l'Ordre. Avec la loi Falloux de 1850, le Président réforme l'enseignement scolaire, en retirant le monopole à l'université, afin de renforcer le clergé. Ensuite, la majorité réforme le suffrage universel, par peur de l'élection d'éléments trop à gauche le 13 mai. [...]
[...] Il mène ensuite une campagne de répression à l'égard des républicains. Le plébiscite approuvant le coup d'Etat est ratifié les 21 et 22 décembre, très largement. Les pouvoirs de Louis-Napoléon Bonaparte sont prolongés de 10 ans et il reçoit le droit de préparer une nouvelle constitution. Bonaparte attend pour se faire proclamer empereur. Il veut d'abord convaincre les Français du bien-fondé d'un retour à l'Empire et vaincre les peurs des autres pays européens qui voient en l'Empire une menace pour la paix. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture