Le bilan s'alourdit également de grandes modifications territoriales en Europe sur les bases des conférences ou les alliés s'entendent pour la réorganisation du monde. L'Allemagne perd 22% de son territoire au profit de la Pologne mais aussi de L'URSS (qui récupère également des terres à l'est). L'Allemagne, mais aussi l'Autriche, sont divisées en 4 grandes zones d'occupation ainsi que leurs capitales. Tout naturellement, les changements de frontières et les occupations entraînent de gigantesques transferts de populations (environ 13 millions d'individus au total) et les allemands présents en d'autres pays sont presque systématiquement chassés. On peut noter également que 2 millions de polonais, qui du fait des changements de frontières se trouvent désormais en territoire soviétique, doivent être déplacés. Le cas des Juif est complexe : déjà pris à partie à maintes reprises durant l'Histoire, en Europe et ailleurs, la tentative d'extermination dont ils firent l'objet de la part d'Hitler fait prendre conscience au monde qu'il faut leur trouver une terre pour qu'ainsi ils puissent former un Etat. C'est ainsi que sera fondé en 1949 l'Etat d'Israël, entrainant ainsi un fort exode juif et l'émergence d'un conflit avec la population palestinienne ainsi expulsée ?conflit qui n'est d'ailleurs toujours pas solutionné aujourd'hui (...)
[...] L'URSS quant à elle, bien qu'affaiblit sur le plan démographique, économique et matériel, voit son prestige renforcé du fait de son rôle dans le dénouement du conflit et de sa place de vainqueur. Considérés comme des libérateurs, les communistes occupent la moitié de l'Europe et profitent de cette situation pour étendre leur influence et promouvoir leur modèle social et politique, tout à fait opposé au modèle libéral américain. Ainsi, les soviétiques favorisent l'installation de gouvernements communistes dans les pays de l'Europe de l'Est. [...]
[...] Les populations, qui souffraient déjà de la perte de proches, des difficultés matérielles, durent également vivre avec ce traumatisme profond qu'avaient provoqué chez eux la 2nde Guerre Mondiale. L'idéologie nazie a battu tous les recors d'atrocité, d'absurdité et de barbarie connus jusqu'alors. L'Humanité reste abasourdie devant un tel désastre, traumatisée par la découverte des camps de concentration et d'extermination mais aussi par la puissance destructrice d'une arme nouvelle utilisée par les USA contre le Japon à 2 reprises et qui détruisit Nagasaki et Hiroshima les 6 et 9 aout 1945 : la bombe atomique. [...]
[...] La guerre de 39-45 est donc lourde de conséquences et une profonde réorganisation du monde devient nécessaire. L'Europe, autrefois pole économique et politique de 1er ordre, n'est plus qu'un continent dévasté qui tente de se reconstruire. Le monde est désormais dominé par deux géants antagonistes sur tous les plans et dont l'affrontement direct n'est évité que par l'existence de l'arme atomique d'une capacité destructrice sans précédent. Le conflit qui se termine et qui laisse dans les esprits un traumatisme profond et donc une forte aspiration à un renouveau mondial basé sur une paix stable et durable, ne fait que créer, par ses différents aspects et les conséquences qu'il les conditions d'un nouveau conflit mondial entre des puissances alliées. [...]
[...] On dénombre après 1945 de 42 à 60 millions de morts millions de blessés, 3millions de disparus. L'Europe, à elle seule, compte 35 millions de morts. L'URSS en représente 17 millions dont 9.5 millions sont des civils. La Pologne voit 18% de sa population anéantie. Cette guerre, en effet, a particulièrement touché les civils et cela pour différentes raisons : des armes plus perfectionnées, les villes bombardées, les camps de la mort, les représailles pendant l'occupation, la Shoah qui entraina la mort de 6 millions de juifs (parmi les 8 millions vivant en Europe à cette époque). [...]
[...] On remarquera finalement que les conséquences d'un tel conflit resteront durablement inscrites dans les pyramides des âges des pays européens, mais aussi asiatiques ce qui est la preuve que sur le plan démographique, les dégâts sont à la fois considérables et durables. A ce bilan démographique désastreux s'ajoute un bilan matériel catastrophique. L'Allemagne et la France, mais également l'URSS, le Royaume- Uni et le Japon figurent parmi les pays les plus touchés. Les bombardements aériens massifs n'y sont pas étrangers. [...]
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