La Seconde Guerre mondiale est un conflit singulier dans l'histoire de l'humanité. C'est un conflit d'un genre nouveau. Par rapport à la « Grande Guerre », déjà qualifiée de guerre totale, elle mobilise un nombre de combattants sans précédent, elle affecte des théâtres d'opérations beaucoup plus étendus, elle met le potentiel industriel et la science (« guerre des sorciers ») des belligérants au service d'une guerre de destruction et d'anéantissement de l'ennemi. Mais surtout, ce n'est pas simplement une guerre de conquête, c'est une guerre idéologique, un conflit qui intègre une nouvelle, la hiérarchisation des races et l'élimination de populations jugée indésirables par les régimes fascistes. Les civiles sont au cœur d'un conflit où il n'y a plus de distinction claire entre le front et l'arrière. Sur les 50 à 60 millions de morts, plus de la moitié sont des civiles...
[...] Les bombardements stratégiques tiennent une place centrale dans la guerre d'anéantissement. C'est l'Allemagne qui inaugure cette nouvelle stratégie en 1940, en bombardant les villes britanniques lors du Blitz. Du mois de septembre 1940, au mois de mai 1941, la Luftwaffe bombarde massivement les villes anglaises pour préparer un débarquement planifié par Hitler. Plus de tonnes de bombes sont larguées sur l'Angleterre. C'est Coventry, qui, dans la nuit du 14 novembre 1940, subit la nouvelle stratégie allemande. Près de 500 bombardiers larguent plus de 600 tonnes de bombes, dont des bombes incendiaires. [...]
[...] Au total la politique génocidaire nazie a conduit à la mort de à de Juifs selon les estimations. Plus de Tziganes, soit de la population tzigane d'Europe, ont été éliminés. Conclusion : Plus encore que la Grande Guerre la Seconde Guerre mondiale est une guerre totale. Elle mobilise des millions de soldats, les ressources économiques et industrielles des belligérants et met la science au service d'innovations qui multiplient les capacités de destruction et d'anéantissement. C'est aussi une guerre idéologique dans laquelle il ne s'agit pas seulement de vaincre l'ennemi, mais de l'anéantir. [...]
[...] En Allemagne, au cours des années 1930, le régime nazi met en place, une politique raciste d'antisémitisme d'État. Une législation antisémite caractérisée par l'aryanisation de la société allemande, c'est-à-dire une politique d'expropriation des biens juifs menée par l'État nazi dès 1933 et les Lois de Nuremberg, dites de protection de la race aryenne, adoptées en 1935, marginalise la communauté juive d'Allemagne. La politique d'exclusion doit conduire à épurer la société allemande en contraignant la population juive à émigrer. Le déchaînement de violences lors du pogrom de la nuit de Cristal, en 1938, est destiné à intensifier l'exode de populations jugées indésirables dans la nouvelle Allemagne. [...]
[...] Le développement d'une guerre totale. Après l'échec de la stratégie allemande de la Blitzkrieg, la guerre éclair, l'enlisement du conflit sur le front de l'Est et l'entrée en guerre des États-Unis, la Seconde Guerre devient véritablement une guerre totale. Les plus grandes puissances industrielles du monde mobilisent toutes leurs ressources humaines, économiques, financières, scientifiques et technologiques pour anéantir l'adversaire. En 1942, le lancement du Victory Program par le président américain Roosevelt, qui consiste à augmenter massivement la production d'armement, symbolise l'engagement total des belligérants dans un conflit qui vise l'anéantissement de l'adversaire. [...]
[...] Une guerre raciale, d'expansion et d'asservissement pour les régimes fascistes. La vision raciste du conflit de l'Allemagne et du Japon légitime les crimes de masse. Le racisme est au cœur de l'idéologie nazie et s'exprime directement sur les populations soumises à l'occupation allemande au cours de la guerre. L'exploitation des différents pays européens et la manière dont les populations sont traitées varient conformément à la doctrine de la hiérarchie des races. Dans la pyramide raciale nazie, la hiérarchie s'établit de la manière suivante : la race aryenne est la race des seigneurs les Hollandais et les Scandinaves sont assimilables une fois éliminées les éléments impurs les Anglo-saxons et les Latins sont tolérés enfin, les slaves, les juifs et les Tziganes sont considérés comme des sous-hommes (Untermenschen) à réduire en esclavage ou à éliminer. [...]
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