En 1931, la Seconde Guerre mondiale éclate en Asie : le Japon attaque la Chine et conquiert la Mandchourie, qui devient le Mandchoukouo. En 1935, Mussolini attaque l'Ethiopie qu'il annexe. Le 7 mars 1936, Hitler remilitarise la Rhénanie. En juillet 1936, c'est le début de la guerre civile en Espagne opposant les nationalistes auteurs d'un coup d'Etat, aidés par Hitler et Mussolini, et groupés derrière la Franco et les républicains, lâchés par les démocraties européennes (...)
[...] De la guerre civile découle donc un rétablissement de l'ordre et de la justice. La guerre civile est donc à la fois un mal en sa forme, par la haine qu'elle entraîne lorsque s'entredéchirent des civils, mais également un bien dans son intention première qui est celle de la révolte face à l'injustice. Cependant, ce qui fait d'elle un mal, c'est surtout sa dimension négative, car il est vrai qu'elle résulte et qu'elle est un échec. Elle résulte, en premier lieu, d'un échec du système en place. [...]
[...] De même, les enfants sont victimes de ces situations, plus fragiles, ils résistent difficilement à un conflit de cette nature et les combattants n'hésitent pas à s'y attaquer. Enfin, une guerre étrangère se déroule la plupart du temps dans des endroits ouverts, telles des campagnes, endroits où les victimes accidentelles sont peu nombreuses et où les destructions matérielles sont évitées. En effet, les guerres civiles trouvent leurs apogées destructrices au sein même des villes les plus peuplées, ce qui d'une part augmente le nombre de victimes et d'une autre coupe toute organisation politique, économique en détruisant les lieux d'habitation. [...]
[...] La guerre civile n'est donc pas le pire de tous les maux, le silence face à une situation alarmante, l'est plus encore. Enfin, la guerre civile est généralement suivie d'une période d'accalmie même s'il reste une certaine tension et l'injustice présente au départ est rarement présente à la fin du conflit. En effet, une guerre civile s'arrête généralement une fois que le peuple en sa majorité parvient à faire disparaître l'injustice, soit par la séparation des peuples qui s'affrontent comme lors de la guerre civile indienne qui amena à la création du Bengladesh et du Pakistan soit par la chute du pouvoir en place comme pour les colonies qui se révoltèrent pour arriver à une indépendance. [...]
[...] Il n'y a alors pas le moindre dialogue possible entre les parties du corps civil en conflit, mais uniquement la violence. Il serait également impossible qu'une cour de justice internationale parvienne à juger les parties en conflit dans la guerre civile car c'est une guerre dont on ne peut juger des coupables ; il est vrai qu'en guerre civile, il n'existe au final que des victimes. Enfin, une guerre étrangère se finit naturellement par une paix, un traité assurant la fin du conflit, lorsqu'une guerre civile n'a pas de fin officielle, laissant le corps civil dans l'expectative : le conflit pourrait à tout moment reprendre vigueur. [...]
[...] L'autre échec est celui de la parole. En effet, contrairement aux animaux qui ne possèdent que la communication, les hommes ont le langage qui leur permet de s'expliquer, d'arriver à une solution. Cependant, dans le cadre de la guerre civile, les hommes n'ont pu mettre à profit ce langage, alors même qu'ils appartiennent au même groupe, donc partageant la même langue : la déception en est d'autant plus grande. A travers cet échec du langage, c'est l'homme en sa condition qui a échoué par la guerre civile, se rapportant plus de l'animal que de l'essence humaine. [...]
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