En 1844 paraît L'extinction du paupérisme rédigé par Louis-Napoléon Bonaparte. Il écrit : « La richesse d'un pays dépend de la prospérité de l'agriculture et de l'industrie, du développement du commerce intérieur et extérieur, et de la juste et équitable répartition des revenus publics ». En effet, Louis Napoléon Bonaparte s'intéresse depuis sa jeunesse aux questions économiques; il voit dans la prospérité un moyen d'assurer le bonheur du peuple, et sait que sa légitimité repose en partie là-dessus. Il est imprégné des idées Saint-simonienne (à travers son conseiller Michel Chevalier), qui consacre la primauté des industriels pour élever le niveau de vie de la population. Pour lui le libéralisme n'est pas la priorité absolue; l'État doit animer la vie économique et donner une impulsion.
Lorsque débute le Second Empire, le 2 décembre 1852, Napoléon III se voit confronté à de nombreuses difficultés économiques : Une agriculture archaïque, un réseau de transports peu développé, un réseau bancaire encore trop fragile, et une production industrielle dominée par l'artisanat. Le contexte international est en revanche favorable : les découvertes d'or en Amérique et en Australie ont fait gonfler la masse monétaire, qui double en une décennie : les années 50 voient ainsi une hausse des prix qui profite aux entreprises ; en revanche cette hausse a pesé sur les classes populaires. La croissance du marché intérieur est donc modeste, surtout portée par les classes moyennes et les ruraux, d'autant que la croissance démographique est faible. A partir de ce postulat, Napoléon III, dont le modèle de développement économique reste le Royaume-Uni, va s'efforcer de transformer l'économie française, la moderniser et l'installer sur des bases durables de croissance, afin de permettre « l'essor économique ».
Nous allons donc nous demander : quels sont les éléments qui ont joué un rôle décisif dans l'économie du Second Empire, et dans quelle mesure a-t-on pu parler d'essor économique ? Nous verrons d'abord les facteurs qui ont permis la croissance sous le second empire, puis nous verrons les résultats économiques de cette période en regardant si on peut parler d'essor économique (...)
[...] L'industrie a une croissance a deux vitesses. L'essor industriel est indéniable dans certains domaines: la sidérurgie progresse (la production de fonte double entre 1849 et 1857), la production d'acier est multiplié par quatre, ce dont profitent les mines françaises (on recense ainsi 82000 mineurs en 1870, principalement dans le Pas-de-Calais), le bâtiment profite lui des aménagements urbains. Les brevets se multiplient, et l'innovation fait diminuer les couts de production. Le retard sur l'Angleterre est en partie comblé en 1870 par une progression de la production (9000 machines a vapeur en en 1865). [...]
[...] La bourse est le symbole de cette circulation d'argent: La capitalisation est multipliée par 3 durant le second empire. Alexandre Dumas: la bourse devient ce qu'était la cathédrale au Moyen-âge La spéculation augmente, et la concentration capitaliste s'accélère (oligarchies d'une trentaine de capitalistes, grosses fortunes). II/ L'essor économique? A. Une industrie en développement: La période du second empire va voir d'importantes mutations et modernisations, même si il y a en 1870 encore beaucoup d'archaïsme industriel: En 1866 les deux tiers des actifs industriels travaillent pour la petite industrie. [...]
[...] Histoire: Le Bilan économique du Second Empire: En 1844 paraît L'extinction du paupérisme rédigé par Louis- Napoléon Bonaparte. Il écrit : richesse d'un pays dépend de la prospérité de l'agriculture et de l'industrie, du développement du commerce intérieur et extérieur, et de la juste et équitable répartition des revenus publics En effet, Louis Napoléon Bonaparte s'intéresse depuis sa jeunesse aux questions économiques; il voit dans la prospérité un moyen d'assurer le bonheur du peuple, et sait que sa légitimité repose en partie là-dessus. [...]
[...] La spécialisation de la production a conduit à des inégalités entre les régions. D'autant que l'agriculture est régulièrement touchée par de mauvaises récoltes ( 61). Enfin, le régime ne lui consacre pas autant d'attention qu'à d'autres secteurs (transports, banques): Le crédit foncier et le crédit agricole se détourne de l'agriculture vers l'immobilier urbain, plus rentable. C. L'essor du commerce: Le grand bouleversement de l'économie du Second Empire est l'adoption du libre-échange: Le traité commercial avec l'Angleterre en 1860 diminue les droits de douanes entre les deux pays; rapidement des accords semblables vont être signés avec une vingtaine de pays. [...]
[...] Les autres moyens de communications ne sont pas délaissés: De nouvelles routes sont crées, le réseau de canaux est amélioré, et le réseau de télégraphe se voit multiplier par 18 pendant le second Empire. Les ports français sont modernisés, ce qui augmente les échanges avec l'extérieur, et notamment avec les colonies. C. L'émergence du secteur bancaire: Durant le second empire, le monde bancaire se met en place pour répondre à la forte demande de crédit commercial et industriel: Il s'agit de répondre aux besoins de l'économie et de drainer l'épargne pour la mobiliser vers des opérations d'envergures. [...]
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