Dans L'Alsace est-elle allemande ou Française, Fustel de Coulanges définit l'idée de nation : « Ce qui distingue les nations, ce n'est ni la race, ni la langue. Les hommes sentent dans leur cœur qu'ils sont un même peuple lorsqu'ils ont une communauté d'idées, d'intérêts, d'affections, de souvenirs et d'espérances. » Dès lors en partant de cette définition on pourrait définir la naissance de l'idée de sentiment national aux révolutions qui commencèrent en 1789. Néanmoins, l'idée d'identité nationale naît réellement au second XIXè siècle avec l'unité des peuples face à des régimes qui ne ressemblent pas à ce qu'ils aspirent.
[...] Dans la confédération germanique, les mouvements nationaux s'épuisent par l'action de l'armée autrichienne et de ses généraux. A Prague qui voit en juin 1848 le soulèvement de la Pentecôte Windischgrätz remet de l'ordre en faisant sortir les troupes de la ville et en encerclant cette dernière. Ce qui a pour effet immédiat la chute de Prague le 17 juin et le retour à l'ordre autrichien. En Italie c'est Radetsky qui sauve l'autorité autrichienne par sa double intervention, à Custoza et contre les troupes garibaldiennes. [...]
[...] C'est un rassemblement du peuple français entier face à un régime qui ne lui convient pas. Louis-Philippe abdique le 24 février 1848, et c'est le neveu de Napoléon Bonaparte qui est élu président le 10 décembre 1848 de la Seconde République, née le même jour que l'abdication du roi. En Allemagne enfin, les peuples formant la confédération germanique se soulèvent après les journées de Berlin les 18 et 19 mars 1848 contre un fédéralisme que dirige l'Empire d'Autriche. Partout dans la confédération les peuples revendiquent l'indépendance de l'Allemagne vis-à-vis de l'Autriche, un Parlement de Francfort est mis en place, discute une nouvelle Constitution, mais très vite tombe et la confédération germanique reste telle quelle. [...]
[...] L'empire d'Autriche doit donc faire face à deux défis en 1848, celui de la revendication italienne de ses territoires, et l'éveil national hongrois. En France à cette même période le peuple se révolte contre la monarchie en place. C'est face à l'interdiction du banquet du XIII arrondissement, rassemblement légal des bourgeois face à l'interdiction de réunion imposée par le régime, qui déclenche le soulèvement français. Les revendications de ceux-ci sont politiques, à savoir le suffrage universel principalement, et vont conduire à la chute du pouvoir en place mené par Louis-Philippe. [...]
[...] S'en suit la guerre russo-turque entre 1878 et 1885, à l'issue de laquelle les pays balkans trouvent pour la plupart leur indépendance : sont reconnues les indépendances de la Serbie, du Monténégro, de la Bulgarie. La Bosnie, elle, passe sous administration autrichienne. Peu à peu les revendications nationales dépassent les européens, qui ne peuvent plus contrôler ces peuples qui demandent leur indépendance en accord avec les actions nationalistes qui les ont précédées en Europe occidentale. L'Autriche-Hongrie est particulièrement touchée par les revendications des minorités, car elle est constituée d'une mosaïque de nationalités qui aspirent à la création d'Etats-Nation : les Slaves du Sud, les tchèques, les slovaques, les roumains, et les bulgares réclament l'indépendance. [...]
[...] Aussi la Russie, qui semble isolée par cette alliance, voit la France l'aider par les fameux emprunts russes sur le marché financier français, et se rapproche ainsi de la France. Enfin en 1904 la France et la Grande-Bretagne signent l'Entente Cordiale, et peu après en 1907, la France rassemble ses alliés dans la Triple Entente. On assiste donc à la formation de blocs nationalistes qui ont peur de l'étranger, et de ses possibles revendications territoriales. Chacun se range donc dans un camp. [...]
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