France, politique scientifique, mutations technologiques, après-guerre, IVe République, crise économique, Plan Monnet, de Gaulle, Pompidou, modernisation, industrie et agriculture, indépendance de la France
Si les termes "sciences" et "mutations technologiques" sont faciles à comprendre, celui de "politique scientifique" l'est un peu moins. Une définition assez claire de ce concept a été donnée par un haut fonctionnaire belge, Jacques Spaey, au Conseil de l'Europe en 1965 : "La politique scientifique est une action systématique et coordonnée de l'État en faveur de l'enseignement universitaire et de la recherche en vue de leur contribution à la réalisation des objectifs économiques, sociaux et culturels de la nation. C'est donc à la fois une politique pour et par la science. Si la politique scientifique signifie uniquement une politique par la science, on risque de méconnaître la gratuité de la démarche. En revanche, si la politique scientifique signifie uniquement une politique pour la science, on risque d'isoler la science de la réalité sociale". Il s'agit donc pour ce sujet d'analyser ces trois concepts, sciences, politique scientifique et mutations technologiques, dans le cadre de la France de 1945 à 1995. Pour faire le lien entre ces concepts, il faut comprendre qu'une politique qui se veut scientifique favorise la recherche pour aboutir à des mutations technologiques, c'est-à-dire des mutations relatives aux techniques et aux procédés industriels, qui produiront elles-mêmes des mutations de la société française. Ainsi, nous pouvons nous demander quelle a été l'approche de la politique scientifique par le gouvernement français, dans l'optique d'une utilisation des sciences et d'une recherche des mutations technologiques, pour faire évoluer la société française de 1945 à 1995.
[...] Il s'agit donc pour ce sujet d'analyser ces trois concepts, sciences, politique scientifique et mutations technologiques, dans le cadre de la France de 1945 à 1995. Pour faire le lien entre ces concepts, il faut comprendre qu'une politique qui se veut scientifique favorise la recherche pour aboutir à des mutations technologiques, c'est-à-dire des mutations relatives aux techniques et aux procédés industriels, qui produiront elles-mêmes des mutations de la société française. Ainsi, nous pouvons nous demander quelle a été l'approche de la politique scientifique par le gouvernement français, dans l'optique d'une utilisation des sciences et d'une recherche des mutations technologiques, pour faire évoluer la société française de 1945 à 1995. [...]
[...] En effet, dans le cadre de la nouvelle politique économique mise en œuvre dès 1959, l'agent essentiel du dynamisme espéré est l'entreprise, dont on attend la réalisation de profits qui lui fourniront notamment les moyens de l'innovation technique. De plus, l'État impose la fusion dans les industries de hautes technologies où il finance partiellement les programmes de recherche. C'est le cas de l'électronique avec la création en 1967 de la CII ou de l'aviation avec le regroupement dans la SNIAS des entreprises nationalisées. Finalement, la fin des années soixante voit une rapide accélération des fusions qui, dans l'industrie, atteignent durant les années 1966-1972 un nombre annuel de 136. [...]
[...] Le retour de la politique scientifique La politique du gouvernement évolue beaucoup à partir de 1981. En effet, prenant le contre-pied de la politique de Raymond Barre, le gouvernement Mauroy donne la lutte contre le chômage et à la relance économique. Cela passe par un retour de la planification, quelque peu mise en sommeil sous les précédents gouvernements et qui redevient le projet de développement de la France. Un plan intermédiaire de deux ans (1982-1983) est prévu pour transformer les tendances léguées par le précédent septennat tandis qu'un plan définitif, le IXe plan (1984-1988) doit inscrire dans les faits les projets socialistes. [...]
[...] Simultanément, le secteur de l'agriculture se met à utiliser les produits des industries chimiques : engrais, insecticides, fongicides, pesticides et surtout désherbants. Enfin, elle bénéficie de l'amélioration des espèces, grâce aux inséminations animales par exemple, et de l'amélioration des aliments pour bétail ou volaille. La politique scientifique au service de l'indépendance de la France Cependant, la politique scientifique sous de Gaulle ne sert pas uniquement à la croissance du pays. En effet, de Gaulle envisage aussi son indépendance. La croissance économique, l'assainissement monétaire et la puissance industrielle deviennent donc les moyens de l'indépendance nationale, pour résister aux pressions américaines. [...]
[...] Nous observerons tout d'abord la politique scientifique française à ses origines pendant l'après-guerre et la IVe République (1945-1958). Puis nous pourrons parler de son âge d'or pendant le gouvernement de de Gaulle (1958-1969), avant de finalement remarquer que sa place est devenue mouvante après de de Gaulle (1969-1995). Les débuts de la politique scientifique pendant l'après-guerre et la IVe République (1945-1958) La situation économique après la guerre Le besoin d'une politique scientifique répond à l'origine à la situation économique catastrophique de la France en 1945. [...]
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