"L'œuvre moderne ne sera accomplie que quand la croyance au surnaturel sous quelque forme que ce soit sera détruite… La raison, après avoir organisé l'humanité, organisera Dieu", assure Renan en 1849 dans son ouvrage "L'Avenir de la science". En effet, la conviction née au Siècle des Lumières que la science est capable de percer tous les secrets de l'univers et d'assurer le bonheur de l'humanité se répand tout au long du XIXe siècle.
A l'image de Laplace qui répond à Napoléon Ier lorsque celui-ci lui demande pourquoi il n'a pas parlé de Dieu dans ses travaux sur la mécanique céleste : "Sire, je n'ai pas eu besoin de cette hypothèse !", les scientifiques font des découvertes qui ne nécessitent plus la présence de Dieu. C'est dans ce contexte que se propage l'athéisme, comme négation de Dieu.
Par analogie avec la formule de Proudhon qui affirme que "L'homme devient athée lorsqu'il se sent meilleur que son Dieu", la science, qui est grandie au XIXe siècle, ne se sent-elle pas meilleure que Dieu ? Parvient-elle à "organiser scientifiquement l'humanité" (Renan) ? Quelle place accorder alors aux religions ?
[...] Lamarck postule l'hérédité des caractères acquis. A ce transformisme s'oppose le fixisme qui soutient qu'il n'y a ni transformation ni dérive des espèces végétales et animales. Avec les découvertes de fossiles, les fixistes durent admettre qu'un grand nombre d'organismes n'étaient plus présents de nos jours et ils acceptèrent la notion d'extinction. Cependant, parallèlement se développa le catastrophisme que défendait l'initiateur de la paléontologie, Georges Cuvier selon lequel des évènements majeurs (comme le Déluge biblique) interviennent et causent des extinctions, puis les espèces nouvelles sont considérées comme immuables. [...]
[...] Certains scientifiques affirment dès 1875 l'existence d'un intermédiaire entre les singes supérieurs et l'homme : le Pithécanthrope. Par ailleurs dans les années 1830, sous l'impulsion notamment de Charles Lyell et de son ouvrage Les principes de la géologie, la géologie se crée et s'organise en tant que science, remettant en cause le principe d'interprétation de la création de la Terre de la Genèse. Pour les fondamentalistes qui ont effectué des calculs d'après l'exégèse biblique (en se basant notamment sur le nombre de générations écoulées depuis Adam), l'âge de la Terre serait d'environ 6000 ans. [...]
[...] Dissertation : La science est-elle athée au XIXe ? L'œuvre moderne ne sera accomplie que quand la croyance au surnaturel sous quelque forme que ce soit sera détruite La raison, après avoir organisé l'humanité, organisera Dieu assure Renan en 1849 dans l'Avenir de la science. En effet, la conviction née au Siècle des Lumières que la science est capable de percer tous les secrets de l'univers et d'assurer le bonheur de l'humanité se répand tout au long du XIXe siècle. [...]
[...] Ces progrès des sciences expérimentales gagnent la médecine sous l'influence des travaux de Louis Pasteur. L'étude des fermentations le met sur la voie du rôle capital joué par les micro-organismes, mettant fin au mythe de la génération spontanée L'idée de la génération spontanée qui opposait Pasteur à Pouchet, c'est-à-dire l'apparition d'être vivants sans parents, venait notamment de l'observation que dans une grange où l'on laisse du grain une nuit, des souris apparaissent le lendemain. La polémique n'a pas tardé à faire intervenir Dieu. [...]
[...] Il souligne combien les idéaux religieux resserrent le lien social et participent à la constitution d'une communauté. Mais la religion est une illusion, ce qui ne signifie pas qu'elle est fausse, mais qu'elle répond à une logique de désir et non de vérité. La raison principale qui pousse Freud à refuser la foi religieuse est que la foi est un empêchement à la pensée libre, personnelle et critique et maintient les individus dans des illusions infantiles. Cette nouvelle science apporte un coup supplémentaire à la religion, la jugeant comme une illusion et allant même jusqu'à la critiquer : la religion a manifestement rendu de grands services à la culture humaine, elle a beaucoup contribué à dompter les pulsions asociales, mais pas suffisamment. [...]
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