Le Saint-Père est mort, vive le Saint-Père! Le souffle retenu, le monde entier a attendu la fumée blanche et l'apparition cardinale qui a dévoilé l'identité du nouveau souverain pontife. Le monde entier et le Proche-Orient en particulier : le nouveau Pape continuera-t-il la mission de paix que Jean-Paul II a fait sienne et qui a valu au Saint- Siège une place parmi les plus grands acteurs de la politique mondiale ?
[...] Il se substitue au Concordat du Latran mais il ne remet pas en cause le statut international du Saint-Siège et de la Cité du Vatican. Les fonctions internationales sont assurées, sous l'autorité du Pape, par le secrétaire d'Etat et le secrétaire du conseil pour les affaires publiques de l'Eglise. Le gouvernement de l'Eglise revient à la Curie. Pour le droit de l'Eglise un Code de Droit Canonique a été publié le 25 janvier 1983 en révision du code promulgué en 1917 réformé une première fois en 1959. [...]
[...] Toujours est-il que c'est le XVIe siècle qui sera déterminant dans le conflit qui oppose l'Etat à l'Eglise: constitution des grands Etats modernes, débuts du nationalisme. Mais l'Etat va chercher à ne pas heurter radicalement l'autonomie de l'Eglise surtout dans les matières purement spirituelles. En dépit de cette lutte et malgré la Réforme protestante, les Etats pontificaux vont continuer à s'accroître jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. Vinrent alors la Révolution française et l'émancipation de la “fille aînée de l'Eglise” qui consacra la liberté de religion et la séparation de l'Eglise et de l'Etat. [...]
[...] Le 13 mai 1929, soit trois mois après la signature des accords du Latran qui déterminent l'état actuel de la Cité du Vatican, Mussolini déclare à la Chambre Italienne: “nous n'avons pas ressuscité le pouvoir temporel du Pape, nous lui avons laissé un territoire suffisant pour en ensevelir le cadavre”. Plus de 75 ans plus tard ce cadavre bouge encore et fait bouger le monde. [...]
[...] Après le congrès de Vienne de 1815, le Pape ne participait plus à la vie internationale, mais sa qualité de chef d'Etat n'était pas contestée. Les grandes puissances de l'époque, toutes chrétiennes pourtant, ne lui laissèrent que deux éléments de compétence: la signature avec les gouvernements étrangers de conventions d'une nature spéciale, les Concordats, et la reconnaissance à certains de ses agents diplomatiques d'une primauté d'honneur, le décanat. En 1849 Le Pape fut chassé de Rome par une révolution et ne put y revenir qu'après l'intervention de la France, de l'Espagne, de l'Autriche et du Royaume des Deux-Siciles. [...]
[...] Cette loi reconnaissait l'inviolabilité de la personne du Pape, son assimilation au roi d'Italie quant aux honneurs, aux immunités et à la protection pénale, sa totale liberté dans le domaine spirituel, le droit pour lui d'entretenir des relations diplomatiques avec les autres Etats, l'immunité des agents diplomatiques accrédités auprès du Saint-Siège sur le territoire italien et garantissait la libre correspondance du souverain Pontife avec l'épiscopat et le monde catholique sans aucune ingérence du gouvernement italien. Mais il ne lui était plus reconnu aucune souveraineté territoriale. Le Saint-Siège refusa le régime juridique que l'Italie prétendait lui imposer et se reclut volontairement au Vatican. Les souverains européens acceptèrent la disparition de l'Etat du Pape à la condition que l'Italie assure la liberté du Pontife. [...]
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