Jusqu'au XVIIIe siècle une partie du Caucase est sous domination ottomane et les puissances européennes s'en occupent peu. Ce n'est que lorsque la Russie avec la politique d'expansion vers le Sud de Pierre le Grand commence à se tourner vers le Caucase que celui-ci devient véritablement un enjeu. La Russie est donc l'une des premières puissances à se rendre compte de l'intérêt du Caucase. En effet, le Caucase est une bande de terre entre deux mers : il peut soit représenter un carrefour important soit jouer le rôle d'un verrou hermétique : il représente donc un intérêt stratégique évident. De plus, la mer Caspienne est riche en gaz et en pétrole, ce qui ajoute à son intérêt. Une autre particularité du Caucase vient du fait que c'est une zone très bigarrée : 70 peuples vivent sur 440000 kilomètres carrés, ce qui peut faire du Caucase une vraie poudrière, notamment pour la Russie.
C'est avec Catherine II que les Russes s'installent pour la première fois dans le Caucase. A la veille de la Première Guerre mondiale tout le Caucase est sous domination russe, puis le Caucase entre dans le giron soviétique. Ainsi, en 1991, les pays du Caucase voient dans l'affaiblissement de l'Union Soviétique l'occasion de prendre leur indépendance : la puissance de la Russie et son rôle majeur dans la région sont-ils alors remis en question ?
[...] La Russie conserve donc son influence sur l'Azerbaïdjan. Néanmoins, cette instrumentalisation du conflit s'est avérée plus limitée que prévu, car la Russie est obligée d'accepter l'internationalisation de la question du Haut-Karabackh. Sous les pressions des Nations-Unies, de l'Union Européenne et de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, le groupe de Minsk s'est mis en place auquel onze pays participaient, codirigé par les États-Unis, la France et la Russie, une manière indirecte de reconnaître son importance dans la région. [...]
[...] Cependant, avec la deuxième guerre de Tchétchénie, la Russie reprend la main. Avec l'arrivée de Vladimir Poutine au poste de Président en 2000, la politique russe vis-à-vis de la Tchétchénie se fait beaucoup plus agressive. Rien n'est négociable : tel est le mot d'ordre de Poutine pour la Tchétchénie appartient à la Russie. Il a déclenché la deuxième guerre de Tchétchénie sans réaction notable de la communauté internationale qui n'a pas reconnu l'indépendance de la Tchétchénie, profitant du 11 Septembre 2001 pour inscrire cette guerre dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. [...]
[...] L'action militaire échoue. De plus, devant les souffrances des populations civiles montrées par les médias, la communauté internationale s'émeut : J. Chirac et Bill Clinton font pression sur Eltsine. En décembre 1996, les accords de Kassavyourt sont donc signés : la Russie retirera ses troupes à condition que la Tchétchénie accepte d'attendre 2001 pour établir des institutions indépendantes. Pour l'armée russe, ces accords sont un véritable affront, car ils reconnaissent son échec. C'est donc une véritable défaite russe dans le Caucase. [...]
[...] La Russie accepte cette indépendance, car ils appartenaient tous les trois à l'URSS et non à la Fédération de Russie, mais lorsqu'en novembre 1991 la Tchétchénie, partie intégrale de la Fédération de Russie déclare à son tour son indépendance, la Russie réagira beaucoup plus vivement, comme nous le verrons. Implicitement autorisées par la Russie, les indépendances des républiques transcaucasiennes ne constituent pas une rupture des relations. D'autant plus que la Russie a l'occasion de s'impliquer dans le Caucase. À cause des nombreux conflits qui éclatent au Caucase, la Russie peut y intervenir à nouveau : sa proximité géographique et les liens historiques font qu'elle est la mieux placée pour y intervenir. Nous avons vu qu'un conflit avait éclaté entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan à propos du Haut- Karabakh. [...]
[...] La Russie et le Caucase de 1991 à 2008 Jusqu'au XVIIIe siècle, une partie du Caucase est sous domination ottomane et les puissances européennes s'en occupent peu. Ce n'est que lorsque la Russie avec la politique d'expansion vers le Sud de Pierre Le Grand commence à se tourner vers le Caucase que celui-ci devient véritablement un enjeu. La Russie est donc l'une des premières puissances à se rendre compte de l'intérêt du Caucase. En effet, le Caucase est une bande de terre entre deux mers : il peut soit représenter un carrefour important soit jouer le rôle d'un verrou hermétique : il représente donc un intérêt stratégique évident. [...]
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