La Russie de 1974 à nos jours

Résumé du document

L'URSS sous Brejnev. La succession de Khrouchtchev. Le « Brejnevisme ». Les principales tentatives de réforme. Bilan des réformes. L'échec ne conduit pas à une remise en cause du système. Les ultimes tentatives pour sauver le communisme. De Brejnev à Gorbatchev (1982-1985). Les raisons de la mise en place de la Perestroïka et du Glasnost. Les principaux aspects de ces réformes. De l'échec du communisme et de la fin de l'URSS à la communauté des Etats indépendants. Les défis à relever pour la nouvelle Russie. Capitalisme et démocratie : les enjeux pour la nouvelle Russie à partir de 1991. La transition à l'économie de marché. Les difficultés de la démocratie et la montée des nationalismes. Les faiblesses de l'économie de marché russe. La crise sociale

Extraits

[...] La disparition du communisme s'accompagne d'une exacerbation des sentiments nationalistes mais ne conduit pas à l'émancipation des ex républiques soviétiques. L'influence de la Russie reste prépondérante, tant sur le plan économique que politique et culturel. Pour échapper au joug russe la Tchétchénie déclare son indépendance sous l'impulsion de S. Doudaev. La Russie instaure alors un blocus économique, monte des attentats contre le président indépendantiste, mais toujours sans succès. En novembre 1994, Moscou décide d'intervenir militairement malgré les pressions exercées par L'ONU. La Russie s'enlise dans la guerre malgré la mort de Doudaev en 1996. [...]

[...] C'est à l'ensemble de cette politique intérieure immobile et de cette politique extérieure active que l'on a donné le nom de Brejnevisme L'immobilisme n'a cependant pas empêché quelques tentatives de réformes. Les principales tentatives de réforme Elles se situent à un niveau économique principalement. L'instigateur de ces réformes est Levseï Liberman, un économiste soviétique. Dans la Pravda en 1962, il publie Plans, profits et firmes dans lequel il tente d'apporter une réponse aux problèmes de planification et de gestion. Il introduit le principe de Khozrastchet selon lequel les comptes doivent être autonomes. [...]

[...] Brejnev croit beaucoup à la planification et essaie de la recentraliser. Il augmente la taille des administrations chargées du plan (Gosplan) et concentre l'activité sur une planification sectorielle tout en conservant le côté idéologique de sa politique. Il s'efforce de faire preuve de réalisme économique en redéfinissant les prix qui tiennent désormais compte du coût de production. Peu à peu, l'importance accordée aux biens de consommation s'accroît à travers les différents plans jusqu'à dépasser la croissance des biens de production entre 1971 et 1975 pour le neuvième plan. [...]

[...] Il bénéficie ainsi en Occident d'une grande popularité. Sur le plan économique, le secteur privé est introduit dans le commerce et les services. Les réformes économiques sont fondées sur une autonomie plus large des entreprises ce qui implique un relâchement des contraintes sur le plan national afin de concilier impératifs nationaux et demande locale en biens de consommation. Il entend par ailleurs sans revenir sur le principe de la propriété socialiste introduire le principe de propriété privée. Il va plus loin à travers la volonté de reconstituer un véritable marché, de pratiquer une politique de vérité des prix et d'exiger des entreprises qu ‘elles dégagent des marges bénéficiaires. [...]

[...] Face au mécontentement des conservateurs de la Nomenklatura et pour ne pas subir le même sort que Khrouchtchev, Gorbatchev crée la fonction de Président de l'URSS et se fait élire comme tel par le nouveau Congrès en mai 1989. Ainsi Gorbatchev joue la carte du soutien populaire face à l'immobilisme du Parti. Sur le plan extérieur, Gorbatchev demande beaucoup de réflexion de la part de ces conseillers. Dès 1985, ils lui font remarquer l'urgence du dossier afghan et du dossier des nationalités dans les Républiques. Il décide alors la retraite des troupes soviétiques de l'Afghanistan, où elles se battent depuis 1979 dans une guerre qui coûte chère, n'est pas populaire et impossible à gagner. [...]