A partir des années 1957-58, l'alliance entre la Chine et son « grand frère soviétique » entre dans un processus de rupture soudain. En fait, après le traité d'amitié sino-soviétique de février 1950, d'autres manifestations de coopération avaient suivi, et l'année 1957 avait même vu la promesse secrète de l'URSS d'aider la Chine à acquérir l'arme nucléaire. Mais la fin des années 1950 marque également les débuts de la Détente américano-soviétique. Or, selon l'historien Odd Arne Westad, la raison d'être initiale de l'alliance sino-soviétique était l'espoir pour l'URSS d'une influence sur le long terme en Chine et d'établir une coopération dirigée contre les Etats-Unis. On peut ainsi se demander quelle influence le nouveau contexte international a pu avoir sur le schisme entre la Chine et l'URSS. Nous verrons donc dans un premier temps que l'idéologie est à l'origine de la rupture, avant d'étudier la montée des tensions et le schisme en lui-même, puis de dresser un bilan de cette rupture
[...] C'est la fin également des aides techniques pour l'armement nucléaire, vue par certains comme un gage donné aux Américains de la bonne volonté des soviétiques. 1960-63 : le conflit éclate au grand jour En avril 1960, Mao lui répond par un éditorial intitulé Vive le Léninisme ! qui est une attaque indirecte contre la politique étrangère soviétique. Khrouchtchev rappelle les experts soviétiques à l'été 1960, ce qui entraîne un désastre économique en Chine. Il est vivement critiqué par les leaders soviétiques dont Brejnev. [...]
[...] III- Les résultats : la fin du monolithisme La Chine acquiert une marge d'autonomie sur la scène politique mondiale La Chine espère aussi rallier ceux qui sont hostiles à Khrouchtchev en URSS même et parmi les pays du bloc socialiste. On assiste ainsi à une érosion de l'autorité soviétique. En effet, une tendance favorable à la Chine se développe à partir de 1960 dans le mouvement communiste mondial, en particulier du côté des PC asiatiques et de l'Albanie. Son prestige se développe aussi dans le tiers-monde. [...]
[...] Comme peut-on dans un tel cas croire qu'il peut y avoir une totale unité entre un pays impérialiste, les Etats-Unis d'Amérique, et un pays socialiste, l'Union Soviétique ? Comment peut-on croire qu'il peut y avoir une coexistence harmonieuse entre les Etats-Unis d'Amérique et l'Union Soviétique ? Cela est absolument impensable et on ne peut se faire d'illusions quant à cette relation. [...]
[...] Mais la fin des années 1950 marque également les débuts de la Détente américano-soviétique. Or, selon l'historien Odd Arne Westad, la raison d'être initiale de l'alliance sino-soviétique était l'espoir pour l'URSS d'une influence sur le long terme en Chine et d'établir une coopération dirigée contre les Etats-Unis. On peut ainsi se demander quelle influence le nouveau contexte international a pu avoir sur le schisme entre la Chine et l'URSS. Nous verrons donc dans un premier temps que l'idéologie est à l'origine de la rupture, avant d'étudier la montée des tensions et le schisme en lui-même, puis de dresser un bilan de cette rupture. [...]
[...] C'est à ce moment que l'URSS prend conscience des risques de l'alliance, notamment avec le transfert des technologies nucléaires. II- Une montée rapide des tensions qui se solde par un schisme 1958-1960 : les prémices de la rupture La crise de Taiwan, avec le bombardement en août 1958 des positions avancées de Quemoy et Matsu par la Chine, sans consultation de l'URSS, constitue le premier pas dans la montée des tensions sino-soviétiques. D'un côté, les Etats-Unis maintiennent la pression dans l'espoir d'éroder la cohésion entre Chinois et Soviétiques. [...]
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