Nous étudierons dans une première partie la politique étrangère allemande pendant la première guerre mondiale et pendant la République de Weimar: nous montrerons en effet que si la première guerre mondiale établit une rupture dans la politique étrangère allemande, les dirigeants de la République de Weimar essaient de mener une politique étrangère ayant un objectif principal pendant toute la période: réviser le Traité de Versailles. La deuxième partie montre que même dans un climat différent notamment marqué par la crise et la montée des ultranationalistes, une certaine continuité de la politique étrangère à la fois lors des dernières années de la République de Weimar et lors du début du règne d'Hitler est présente. En effet, Hitler continue pendant un temps la même politique extérieure que ses prédécesseurs et n'applique une politique plus active et plus dynamique qu'à partir de 1937...
[...] La France est donc contrainte de reculer car elle n'a plus les moyens de mener une politique de contrainte. Cet échec ouvre à la diplomatie allemande des perspectives nouvelles que Stresemann saura exploiter. Ainsi fin 1923, s'achève sur le plan diplomatique le temps des troubles. La période allant de 1924 à 1929 est une politique d'exécution et de négociation. - Stresemann avait également le même but que tous ses prédécesseurs: la révision du traité de Versailles. Mais partant de la position de faiblesse de l'Allemagne, son révisionnisme écartait les solutions de force: restait la seule voie de la négociation, ce qui conféra à sa politique son caractère pacifique. [...]
[...] On peut se demander pourquoi le gouvernement allemand a laissé arriver une action prévisible depuis plus de six mois? Cuno avait peut-être l'idée de creuser le fossé entre la Grande-Bretagne et la France. De même si l'ordre de résistance passive est un échec au niveau économique puisque le Reich doit dépenser beaucoup d'argent milliards de marks) pour couvrir la résistance passive, celle-ci a peut-être comme objectif de convaincre les britanniques que les solidarités économiques de l'après-guerre sont plus puissantes que les alliances de guerre. [...]
[...] En effet, au début 1937, le bilan de la politique extérieure du chanceler est largement positif. Certes, il n'a pas encore réussi à entraîner l'Angleterre dans cette alliance qu'il souhaite pour permettre l'expansion du Reich vers l'est, mais il a pu mesurer la volonté d'apaisement de ses dirigeants. La possibilité d'une action préventive de la France parait définitivement écartée. L'année 1937 est donc marquée par le passage à une politique extérieure plus active, politique qui envisage nettement un recours à la force. [...]
[...] Les empires centraux reçoivent ainsi l'aide de l'Empire ottoman en 1914 et celle de la Bulgarie en 1915. Cependant, les pays qui rejoignent le camp de l'entente sont plus nombreux. L'Entente qui se rend compte que la guerre va se prolonger, essaie d'asphyxier l'économie allemande. Cependant, l'Allemagne prend également conscience de l'arme économique et réplique: son pari étant de contraindre la Grande Bretagne qui n'a plus beaucoup de vivres à demander la paix avant que l'entrée en guerre des Etats-Unis ne lui apporte une aide décisive. [...]
[...] De 1919 à 1923, la politique étrangère allemande vacille donc entre politique de résistance et politique d'exécution du traité. La jeune république de Weimar cherche dans un premier temps à remettre en cause ce diktat En effet, dans toutes les classes de la société et dans tous les partis politiques se développe un nationalisme de compensation et de revanche. Se libérer des chaînes de Versailles devient un leitmotiv commun des communistes aux partis de droite. Dans les conférences internationales de 1920 destinées à fixer le montant et les modalités du paiement des réparations, les diplomates allemands ont par conséquent tenté de limiter les paiements allemands et de jouer les désaccords entre les alliés à ce sujet. [...]
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