Le rôle de la presse et de l'opinion publique dans la participation politique en Argentine dans la deuxième moitié du 19ème

Résumé du document

Après la chute de Rosas, la naissance d'une opinion publique est rendue possible grâce a la résurgence de la presse d'opinion, la réapparition des formes de participation à la vie publique ainsi que la création de nouvelles formes d'organisation liées à la pratique du suffrage universel.
Depuis ces dernières années ont eu lieu une série d'apports historiographiques qui abordent ce processus de constitution de la nation politique depuis plusieurs perspectives, l'approfondissement de l'analyse de la souveraineté et la constitution d'une citoyenneté; la représentation et les acteurs politiques, le suffrage et autres pratiques électorales; la formation de la sphère publique et le rôle de la presse, entre autres. Nous essaierons donc d'aborder les croisements entre presse écrite, formation d'une sphère et opinion publique, la construction d'une citoyenneté et les divers modes de participation politique en Argentine...

Extraits

[...] Quelques jours plus tard, l'impôt était suspendu. Sans ce rôle de la presse, qui non seulement relatait mais également soutenait les actions, le résultat des impôts n'aurait peut être pas été le même. En effet, nous pouvons souligner ici le rôle de journaux comme La Patria, El correo Español (tous tenus par Varela) et qui se sont chargé durant toute la période des revendications de convoquer les gens aux réunion, de publier les discours et de couvrir les évènements en détail. [...]

[...] Les clubs électoraux sont un autre type de participation politique qui tend à encourager la pratique électorale. (Exposé Caro, Elsa, Christelle, Marie). Pendant la dictature de Rosas, les clubs électoraux n'avaient pas lieu d'être puisque les candidats qui se présentaient émanaient tous du gouvernement. Ceux-ci ont pour fonction d'organiser et de mobiliser l'opinion autour des candidatures et de responsabiliser les citoyens en leur faisant prendre part au débat sur les affaires publiques au sein de la société civile. Pour ce qui est de la culture de la mobilisation celle-ci se caractérisait généralement par des pétitions, des lettres qui circulaient, et des meeting publics sur des lieux biens définis dans la ville. [...]

[...] Elle est beaucoup associée à la croissance de la participation politique et donc de la participation électorale, et donc par la même à la création de la citoyenneté politique. Aussi, cette sphère publique sert d'intermédiaire entre certains acteurs de la société civile et le pouvoir politique. C'est ainsi qu'au fur et à mesure, une partie de la population de la société qui au paravent ne participait pas à la vie politique commence à s'y intéresser. Mais il faut bien préciser qu'il s'agissait d'une forme d'action et de participation qui prétendait représenter un intérêt collectif, une opinion publique et qu'elle prétendait se placer en dehors des différents partis politiques qui divisaient la société. [...]

[...] Les revendications civiles étaient donc étouffées, et le silence de la population lors des élections était interprété comme une certaine indifférence politique (population essentiellement composée rappelons le d'immigrants plus intéressés de refaire l'Amérique que participer à la vie politique du pays La population n'était pas intéressée de participer à un vote qui ne semblait pas être pris en compte. C'est ainsi que d'autres moyens d'expressions vont naître, des moyens de lier la société civile au pouvoir politique par d'autre moyen que le vote. C'est ce que l'on appelle la naissance d'une sphère publique, qui prendra ces formes les plus aboutie vers 1870, dès la période de consolidation de la Nation Argentine. B. [...]

[...] Création d'une citoyenneté argentine et vie politique (élections, suffrage) Bien souvent, la participation politique s'associe à la citoyenneté politique et celle-ci avec le suffrage. Il est évident que le vote est loin d'être le seul vecteur de participation politique. Aussi, nous tenterons ici de voir de quoi il s'agit lorsque nous parlons de citoyenneté. Par la suite nous tenterons de dresser un panorama de la vie politique, essentiellement vers le début de la seconde moitié du XIX, c'est à dire la période que nous avions appelée en introduction formative de 1853 à 1870. [...]