Le rôle militaire des esclaves en Grèce ancienne, exposé d'histoire antique de 5 pages
Les esclaves jouent dans la vie militaire un rôle purement instrumental : en tant que valets d'armée sous les noms d'assistants (huperètaï), de porte-boucliers (hupaspistaï), de suivants (akolouthoï), portes-armes (skenophoroï et hoplophoroï), palefreniers (hippokomoï) et plus couramment thérapontés ou simplement païdés. Les esclaves déchargent les combattants de toutes les corvées de la vie militaire. Mais dans quelle proportion les esclaves étaient-ils présents et que faisaient-ils exactement lorsqu'ils participaient à la guerre?
I/ L'utilisation des esclaves dans la flotte.
II/ L'utilisation des esclaves dans l'armée de terre.
III/ Débats autour de la question.
[...] La menace de barbares débarqués à Marathon en 490 explique la décision d'Athènes. Mais, après la bataille, les écrivains de l'époque classique se sont gardés de rapporter une décision qui paraissait si peu à leur honneur. C'est par Pausanias que nous apprenons qu'une "stèle consacrée aux Platéens de Béotie et aux esclaves" avait été dressée car "ceux-ci participèrent pour la première fois à un combat." Dans les deux siècles suivant, il n'y a qu'un très petit nombre d'exemples. Une inscription de Chios qui aurait affranchi des esclaves à la fin de la guerre du Péloponnèse pour en faire des soldats. [...]
[...] Le rôle militaire des esclaves. in, Les esclaves en Grèce ancienne, Y. Garlan, Paris 1984 (p.178-192). Les esclaves jouent dans la vie militaire un rôle purement instrumental : en tant que valets d'armée sous les noms d'assistants (huperètaï), de porte-boucliers (hupaspistaï), de suivants (akolouthoï), portes-armes (skenophoroï et hoplophoroï), palefreniers (hippokomoï) et plus couramment thérapontés ou simplement païdés. Les esclaves déchargent les combattants de toutes les corvées de la vie militaire. Mais dans quelle proportion les esclaves étaient-ils présents et que faisaient-ils exactement lorsqu'ils participaient à la guerre? [...]
[...] Nécessité donc de la part de Corcyre de faire appel à des esclaves pour sa défense. En outre, il semble qu'on ait eu des esclaves dès le début de la guerre du Péloponnèse dans les flottes adverses (Thucydide, II 1). D'autres cas à la fin du à Chios en 412, à Syracuse et à Thourioï en 411, ainsi qu'au de la part notamment de Denys l'Ancien et de Jason de Phères. L'utilisation d'esclaves comme rameurs paraît moins exceptionnelle, dans le reste du monde grec qu'à Athènes. II/ L'utilisation des esclaves dans l'armée de terre. [...]
[...] Mais peu convaincant. Raison idéologique plutôt : pour que l'esclave fût jugé apte à servir sur terre, il fallait élever son statut, car l'écart entre son statut et la fonction qu'on lui confiait était trop grand. Pour le rameur ce n'était pas le cas car la fonction était moins honorable. Peut-on détecter une évolution dans la pratique de l'enrôlement des esclaves? On serait tenter de répondre par la négative, mais il est possible qu'à l'époque hellénistique cela change. Pour conclure, Garlan rappelle que Xénophon dans les Poroï 41-42) est le seul auteur à envisager une utilisation systématique des esclaves en temps de guerre. [...]
[...] Quels bénéfices tiraient les esclaves de leur participation? Quand il y récompense collective, c'est la liberté. Le droit de cité n'est accordé que par des "réformateurs sociaux" comme Denys l'Ancien dont les objectifs ne sont pas uniquement militaires. A Sparte, on ne sait pas exactement : pour ceux qui servaient dans l'armée de terre, parfois accordé mais en tout cas après la fin des opérations militaires. Pour le reste du monde grec : liberté accordée après les opérations navales, avant les opérations terrestres. [...]
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