Étude de l'évolution de la conception de l'État en France du XIXe au XXe siècle. Il étudie les répercussions sur la société en fonction des différents degrés d'implication de l'État.
[...] Cette catégorie de dépenses a donc pour objet d'assurer le fonctionnement de l'appareil d'Etat proprement dit. Un développement important de ces dépenses n'entraîne pas forcément une progression parallèle des forces productives. Par contre, étant donné que les salaires représentent la plus grande part de l'administration générale, il est normal que cette dernière subisse l'influence du coût de la force de travail. Ce coût, lui-même lié au développement qualitatif de la force de travail progresse plus vite dans les phases de difficulté que dans les phases de prospérité. [...]
[...] La baisse de 1844 peut s'expliquer par la diminution de l'implication de l'Etat en ce qui concerne les chemins de fer. Au cours de la phase de difficultés qui suit la guerre de 1870, les chiffres grimpent de manière fulgurante avec un taux record en 1883 de 311 millions de francs, qui ne sera dépassé qu'à la veille de la première guerre mondiale. Après la première guerre mondiale, le développement de ces dépenses est, ici, identique à celui qui affecte l'ensemble des dépenses publiques au cours de cette phase de difficultés. [...]
[...] L'Etat doit observer une stricte neutralité à l'égard de tous les agents de la vie économique. Les fonctions de l'Etat se réduisent à un noyau fort restreint : les indispensables au fonctionnement d'une société. Comme on peut le voir sur le graphique les dépenses budgétaires de l'Etat sont limitées : elles sont faibles. En effet elles doivent se réduire au strict minimum, aux dépenses de fonctionnement des services administratifs. Le volume des dépenses publiques est modéré, il est de 10 à 15% du revenu national. [...]
[...] Les premières caractérisent l'intervention de l'Etat dans la structure économique, les secondes au contraire, caractérisent l'Etat en tant que superstructure. La distinction parait entièrement fondée au niveau théorique mais elle n'est cependant pas aussi tranchée au niveau de l'analyse statistique. Ainsi les dépenses non liées subissent l'influence du développement des forces productives et des mécanismes de régulation du système économique, notamment au travers des coûts de la force du travail. Mais également, à un certain stade de développement interventionniste dans la structure économique, l'Etat peut utiliser comme moyen d'intervention les dépenses qui le posaient jusqu'alors en tant que superstructure 2 / Analyse des dépenses liées à la régulation du système économique Avant d'étudier les dépenses liées au processus de régulation du système économique, il convient tout d'abord de préciser, même brièvement, ce que nous entendons par processus de régulation La régulation d'un système désigne l'ensemble des mécanismes qui permettent à l'Etat de corriger les déséquilibres, les contradictions qui naissent du développement économique. [...]
[...] Notre étude s'appuie sur des statistiques construites par Fontvieille en 1976. Celles-ci sont extraites du 13ème volume Evolution et croissance de l'Etat (1815-1969) de la série Histoire quantitative lancée en 1961, visant à établir des comptes nationaux. Fontvieille fut chercheur au C.N.R.S de Montpellier 1. Il met ses statistiques au service de l'idéologie Marxiste, puisqu'elles visent à démontrer que la forte intervention de l'Etat sur cette période permet de relancer la croissance et la production, aboutissant à un nouveau stade du capitalisme. [...]
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