Il s'agira de montrer, à travers l'analyse des relations qui se nouèrent entre le Roi et l'événement révolutionnaire, comment la Révolution a mené à la mort un Roi que les Français aimaient et respectaient.
Nous verrons pour cela qu'avant la Révolution apparaissent les prémices d'une autorité royale que le roi tente infructueusement de sauver au cœur de l'événement révolutionnaire, menant un double jeu que les français ne découvrent que tardivement...
[...] Le 10 aôut 1792, c'est pourtant la mort de la monarchie, la sanglante prise des Tuileries menant à l'emprisonnement du roi et de sa famille. Le 20 septembre, l'assemblée se transforme en Convention nationale et déclare, le 21, que la royauté est abolie en France. Le 22, elle déclare l'an I de la république qu'elle affirme une et indivisible le 25. Cette république, née par défaut pour combler le vide laissé par l'abolition de la monarchie laisse subsister une grave question : que va-t-on faire du roi ? [...]
[...] Le lendemain, l'insurrection se développe. Paris veut à la fois se venger et se nourrir Le 5 octobre,un cotège se forme, dominé par des femmes dont le but est de rammener à Paris le Boulanger, la Boulangère et le petit Mitron Le roi est rammené aux Tuileries, prisonnier de sa capitale. Les tentatives du roi pour sauver ses prérogatives ont donc été avortées, balayées par un processus révolutionnaire trop puissant. Le roi va désormais adopter une stratégie d'apparente approbation des réformes, espérant vainement que la Révolution finirait par être arrêtee. [...]
[...] On se demande alors s'il va enfin se déclarer de la Révolution ou s'avouer son adversaire. Depuis trois mois, l'Assemblée nationale a jeté les bases d'une France nouvelle. L'administration des provinces, avec des coutumes qui variaient d'une région à l'autre, a été remplacée par 83 départements, soumis aux même lois, divisés en districts, cantons et communes. On sait alors déjà ce que va être la future constitution, proclamant que les pouvoirs appartiennent à la nation qui les délègue d'une part à une assemblée législative et d'autre part à un des français. [...]
[...] Les députés du tiers-état victorieux proclament l'Assemblée nationale Assemblée constituante. Certains auteurs considèrent ce jour comme la fin de la monarchie absolue. La cour songe à sa revanche et cherche à aiguilloner dans son sens la faiblesse du roi. Une politique de concentration militaire se met en place autour de Paris et le roi fait expédier des ordres de marche à six régiments sous prétexte de maintenir l'ordre dans un Paris affamé et agité. Mais l'Assemblée constituante s'inquièté et Mirabeau dénonce le 8 juillet un projet de contre-révolution. [...]
[...] Le 20 novembre, l'armoire de fer est découverte et avec elle ce que Brissot a nommé le double jeu du roi En décembre s'ouvre son procès. La constitution de 1791 qui déclarait le roi ‘inviolable' n'est plus valable. Comment juger le roi ? Il ne peut être jugé comme un homme ordinaire car il pourrait alors être acquitté. Or cela est impossible, car on ne veut pas qu'il puisse être ‘récupéré' par les contre- révolutionnaires. La Convention s'érige alors en tribunal. L'avis du peuple n'est pas sollicité. [...]
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