En France, l'homme qu'il faut connaître sous le règne de Louis XIV est Jean-Baptiste Lully (1632-1687). Les origines de Lully sont obscures, c'est le fils d'un meunier de Florence, Giambattista Lulli. Il termine sa carrière en France anobli et très riche. Il est l'exemple d'une fulgurante ascension. Il a épousé en 1662 Madeleine Lambert, fille du grand maître de chant de l'époque, Michel Lambert. Elle-même est une excellente musicienne. En 1662, Lulli devient Lully. La nouvelle orthographe de son nom se trouve sur son contrat de mariage. Ce contrat de mariage a des signatures formidables : celles de Louis XIV, d'Anne d'Autriche, de Marie-Thérèse, du duc de la Rochechouart-Mortemart, de Colbert et de sa femme. En 1661, Lully obtint des lettres de naturalisé.
[...] Le roi y joue le rôle de Neptune et d'Apollon. Le 14 février, il se fait remplacer, et n'apparaitra plus. Pourquoi ? Si l'on en croit Racine, le roi aurait été impressionné par des vers. Dans Bérénice, joué à l'Hôtel de Bourgogne en 1669, Narcisse rapporte à Néron les discours que les romains rapportent sur lui : il excellence à conduire un char, à se donner lui même en spectacle aux Romains Il semblerait en fait que le ballet devienne de plus en plus professionnel. [...]
[...] A la différence des premières représentations parisiennes, cela était sans les machines. C'est l'opéra miroir du roi de guerre. Le prologue est tout entier centré sur les mérites du héros vainqueur, mais sur l'absence du roi de guerre. Tout le monde attend le retour du roi. La gloire annonce, à la fin du prologue, le retour du héros après avoir soumis le Rhin. On retrouve ici la thématique de la guerre de Hollande. Les cinq actes de cet opéra déclinent l'activité du roi glorieux. [...]
[...] Madame de La Fayette écrit la Princesse de Clèves. Charles Le Brun termine les grands appartements de Versailles. Comment définir l'opéra de Lully ? Le coup de génie de Lully, impressionné par le succès de Pomone, c'est de concevoir l'opéra comme un art total, c'est-à-dire un art qui combine les langages de la tragédie, du chant, de la danse, des arts visuels rehaussés par les effets prodigieux des machines. Le propre de ce spectacle est de tenir les yeux et les oreilles dans un égal enchantement (La Bruyère). [...]
[...] Le soir, Sa Majesté fit jouer le Tartuffe. Molière est en train de présenter la pièce la plus critique contre l'hypocrisie des dévots. Cela a beaucoup choqué, et le roi a été contraint de l'interdire au public. D'une certaine manière, c'était le roi qui autorisait la critique. Cependant, le Prince de Condé a demandé à Molière d'aller jouer son Tartuffe à Chantilly. En 1666, c'est le Ballet des Muses. En juillet 1668, une autre grande fête est donnée à Versailles à l'occasion de la paix d'Aix-la-Chapelle : c'est ce qu'on appelle le Grand Divertissement Royal. [...]
[...] La Fontaine compare la foule des interprètes et des danseurs aux troupes armées de Louis XIV. Atys (1676). Créée le 10 janvier 1676 à la salle des ballets de Saint- Germain en Laye. Cet opéra est demeuré populaire jusqu'en 1753 avant de disparaître complètement jusqu'en 1987. C'est William Christie qui l'a recréé pour le tricentenaire de la mort de Lully. Le prologue d'Atys débute par une spectaculaire proclamation du Dieu du Temps. Atys est une tragédie en 5 actes sur un livret de Quinault, qui s'inspire d'Ovide. [...]
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